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La Fashion Week de Riyad débute avec le triomphal défilé du couturier local Mohammed Ashi

La Fashion Week de Riyad débute avec le triomphal défilé du couturier local Mohammed Ashi

La Fashion Week de Riyad a débuté vendredi soir avec le retour triomphal du célèbre couturier local Mohammed Ashi, qui a présenté son défilé devant la bibliothèque du roi Fahd. Le podium était construit en bois dans un décor rocailleux et épuré, créé sur mesure. Le défilé marque le début de cet événement de quatre jours, qui vise à mettre en valeur l’industrie saoudienne et à la positionner dans le secteur de la mode durable.

La collection d’Ashi Studio reprenait tous les éléments chers à Ashi Studio et appréciés de ses fans : des volumes originaux, des formes voluptueuses, des prouesses techniques et une ambiance romantique. À travers des jeux de matières et de broderies, la collection faisait écho à la nature sauvage et au territoire du Royaume d’Arabie Saoudite. La palette de couleurs était principalement composée de blanc et d’écru. Parmi les 20 looks, on pouvait voir des robes fourreaux écrues avec des petits nuages de coton flottant aux coudes, ainsi que des robes de cocktail ornées de traînes et de bouquets blancs en tissu, et une petite robe blanche parfaitement coupée surmontée d’un châle, avec une construction apparemment inversée.

“C’est la première fois que je défile ici après 18 ans à l’étranger, donc j’ai eu envie de déclarer mon amour à ma culture et à mon pays”, explique Mohammed Ashi, qui a intitulé sa nouvelle collection “20h : Une soirée à Riyad”. Mohammed Ashi est entré dans l’histoire en juillet dernier, devenant le premier designer saoudien à défiler lors de la semaine de la haute couture parisienne. Il possède un sens du goût, du glamour unique et un amour profond pour le design, ce qui en fait le choix idéal pour ouvrir la Fashion Week de Riyad, une ville bouillonnante de sept millions d’habitants où se côtoient gratte-ciels, mosquées géantes, autoroutes à grande vitesse et paysages lunaires du désert. “Je voulais capturer l’évanescence de la lumière de la lune, de nos étoiles, et les courbes gracieuses des dunes”, résume le couturier, qui qualifie sa collection de lettre d’amour à sa ville natale.

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Après le défilé, les invités se sont retrouvés pour un dîner de gala au Building 207, un immense atrium dans le quartier financier du roi Abdallah (ou KAFD), un nouveau centre démesuré qui reflète bien les projets de développement ambitieux du pays. KAFD appartient au fonds d’investissement public du royaume. Le fonds d’investissement souverain d’Arabie saoudite possède plus de 600 milliards d’euros d’actifs, dont l’équipe de football de Newcastle United. Il est contrôlé par le prince régnant Mohammed ben Salmane. KAFD est un autre exemple de gigantisme : il s’étend sur près de 1 600 kilomètres carrés et a coûté 7 milliards d’euros. On y trouve plus de 60 tours impressionnantes et futuristes, reliées par des ponts dans le ciel alimentés par l’énergie solaire et par un monorail high-tech. Le complexe peut accueillir jusqu’à 50 000 personnes et compte également le dernier bâtiment créé par Zaha Hadid, une magnifique station ondulante pour le nouveau métro de la capitale. “La Fashion Week de Riyad a été organisée pour servir de plateforme à notre écosystème de mode en plein essor. Nous voulons que toute l’industrie de la mode nous voie franchir cette étape dans notre remarquable projet de transformation”, déclare Burak Cakmak, PDG de la Commission de la mode saoudienne, dans son discours devant 400 invités.

Le soir suivant, une douzaine de couturiers saoudiens ont pris possession de la place financière de KAFD, en plein air. Les températures peuvent parfois atteindre 50 degrés en été, mais étant donné que Riyad est située sur un plateau à 600 mètres d’altitude, elles tombent autour de 25 degrés pendant la saison des défilés.

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Trois couturiers se sont particulièrement démarqués, commençant par l’impressionnante Tima Abid, originaire de Djeddah, la deuxième ville du pays. La collection de Tima Abid était admirable à bien des égards et la créatrice pourrait être considérée comme une sorte de Diane von Furstenberg du Golfe. Fière maman de trois filles, dont deux ont étudié dans des universités de mode britanniques, Tima Abid est une star locale, bien qu’elle ne touche qu’un public de niche. L’un de ses looks les plus réussis était une robe dorée brodée avec une traîne et un niqab en résille. Sa propriétaire originale n’est autre que la princesse Hassa, la seule fille du roi Salmane, qui l’a portée lors de son mariage. “J’aime que chaque collection me rappelle un beau moment de la vie, et chaque jour”, sourit Tima, qui possède l’élégance naturelle d’une star hollywoodienne. Le reste de la collection mettait en avant des veuves vêtues de dentelle noire, dans un style oriental rappelant Dolce & Gabbana. Comme toutes les collections de haute couture saoudiennes, celle de Tima Abid aurait pu bénéficier d’un regard critique pour adapter ou retirer certains looks. Trop de chauves-souris, de pendentifs en argent et de roses et fleurs métallisées. Merci Schiaparelli. Mais dans l’ensemble, c’était une excellente expression de haute couture par une créatrice qui n’a pas peur de prendre des risques. Un mois avant le début des confinements liés au Covid dans le monde entier, Tima avait présenté un très bon défilé hors calendrier au Ritz, à Paris. Celui-ci marque un retour en force.

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Chez Yousef Akbar, la haute couture offre une vision plus épurée. Né dans une famille conservatrice, Yousef Akbar a décidé de devenir designer après avoir obtenu une bourse pour étudier la logistique et la chaîne d’approvisionnement en Australie, ce qui lui a permis d’intégrer une école de mode. Il a fondé sa propre marque en 2017. Trois ans plus tard, il remportait le prix de la meilleure tenue de soirée du Fashion Trust Arabia. Le goût de Yousef pour les matières chics et ultra-brillantes comme le satin dans des couleurs primaires a valu à ses créations d’apparaître sur de nombreux tapis rouges, portées par des célébrités telles que Nicole Kidman, Sharon Stone, Alicia Keys, Rita Ora ou Chrissy Teigen. Lors de son défilé, les invités ont pu découvrir d’excellentes robes fourreaux techniques dans un coloris anthracite scintillant, des robes de soirée élégamment ornées et des robes manteaux très couture. Yousef Akbar maîtrise l’art du drapé et des jeux de couleurs, et sa collection est sans doute celle qui séduira le plus un public occidental. Un nom à suivre.

Adnan Akbar, quant à lui, a redonné ses lettres de noblesse à la haute couture grâce à un travail d’ornementation et de broderie remarquable. Sa collection semblait taillée sur mesure pour les soirées les plus habillées. Il a présenté des robes de cocktail élégamment drapées aux volumes bouffants dans un violet impérial romain, une couleur dont l’origine historique se trouve à Essaouira, au Maroc, ainsi qu’une belle série de robes en soie avec des traînes grandioses et de fausses crinolines. Il a terminé avec une mannequin aux cheveux blonds norvégiens vêtue d’une robe de mariée blanche suivie d’une impressionn
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