Depuis 44 jours, un père de famille est détenu en Algérie dans une affaire de fausse monnaie. Sa famille est désespérée et appelle au secours. Cette situation dramatique met en lumière la dure réalité de la justice algérienne et la nécessité d’une mobilisation internationale pour aider cet homme et sa famille à sortir de cette impasse.
Contacté par nos soins, l’avocat Laurent Kennes s’étonne également de cette situation. Dans une lettre envoyée au SPF Affaires étrangères, il n’hésite pas à hausser le ton : “Le gouvernement de notre pays a pour mission, par le biais du Ministère des Affaires étrangères, de protéger ses citoyens au-delà des frontières et de leur fournir la meilleure assistance possible. Vous comprendrez qu’un citoyen tel que Monsieur Hamani, né en Belgique, ayant toujours vécu ici, ayant fondé une famille et ne connaissant guère l’Algérie, est en droit de s’attendre à des démarches plus actives. Sa compagne est Belge, son fils est Belge. Madame la ministre est-elle informée personnellement de cette situation ? A-t-elle pris contact avec son homologue algérien pour lui faire part de la gravité de la situation ? D’autres contacts ont-ils été pris pour dénoncer cette situation inacceptable et exiger que notre concitoyen soit pris en charge ? Ou prenez-vous le risque qu’il soit handicapé ou décédé en sortant de cet enfer ?”.
Pour Laurent Kennes, l’intervention de la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, est maintenant nécessaire pour débloquer ce dossier en urgence. “On lui reproche d’avoir des devises illégales. On lui reproche également d’avoir échangé de l’argent en dehors de l’Algérie. Tout cela n’est pas très clair. Toutes les démarches utiles et un peu plus de panache seraient les bienvenues pour redonner un peu d’espoir à ma cliente qui ne voit pas la fin”, a-t-il déclaré.
Joint tard hier soir, le SPF Affaires étrangères nous a expliqué être au courant de la situation de Mohamed Hamani : “Des contacts ont été établis auprès des autorités locales. Nous suivons attentivement le dossier via notre ambassade à Alger”, a déclaré son porte-parole. Cela peut peut-être être vu comme un signe que la souffrance que Mohamed et sa famille endurent interpelle maintenant des personnes plus haut placées.
