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La Défense espagnole remet Enaam Mayara à sa place concernant la souveraineté de Ceuta et Melilla.

La souveraineté de Ceuta et Melilla est un sujet de controverse entre l’Espagne et le Maroc depuis des décennies. Récemment, la défense espagnole a été responsabilisée de recadrer Enaam Mayara, une responsable marocaine, pour avoir fait des déclarations sur l’appartenance des deux villes à son pays. Cette affaire révèle des tensions persistantes entre les deux nations et soulève des questions sur l’avenir de leur relation diplomatique.


Du côté de Madrid, la réponse aux récentes déclarations du président de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara, n’a pas tardé à arriver. Rappelons que l’Istiqlalien avait affirmé que Ceuta et Melilla étaient « colonisées » par l’Espagne et qu’il devrait y avoir des négociations pour les récupérer.

La déclaration a été faite lors d’une soirée organisée par l’organisation des femmes de l’Istiqlal, portant sur les relations hispano-marocaines. Pour Mayara, « la colonisation espagnole se poursuit à Ceuta et Melilla ». Il a ajouté que l’Istiqlal « n’a pas cessé, et ne cessera pas, de parler de la colonisation dans ces deux villes et des solutions possibles pour les récupérer ». Il a également ajouté que les deux villes « n’allaient pas faire l’objet de chantage ».

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Pour répondre à Mayara, l’Espagne a choisi de mobiliser sa ministre de la Défense, Margarita Robles. Elle a réitéré, lors d’une interview diffusée sur une chaîne de télévision espagnole, avec « une force absolue et très claire » que « Ceuta et Melilla sont espagnoles et qu’il n’y a rien d’autre à discuter sur cette question. Ceuta et Melilla sont aussi espagnoles que Zamora ou Palencia », a-t-elle précisé. « J’ai récemment été à Ceuta et Melilla. Je me sens très Ceutienne, je me sens très Melilienne, parce que je me sens très Espagnole », a-t-elle poursuivi, insistant ainsi sur la position du gouvernement espagnol à ce sujet : « il n’y a aucune possibilité de débat sur cette question. Ils font partie de l’Espagne. Point ».

En parallèle, côté marocain, ce sont des médias réputés proches des sécuritaires qui n’ont pas hésité à s’en prendre à l’Istiqlalien Mayara, en rappelant que le patron de la deuxième chambre empiétait sur un domaine réservé au monarque. Pour rappel, tout récemment, le Parti de la Justice et du Développement avait vivement été interpellé par un communiqué du Cabinet royal sur ce type d’empiètement. Toutefois, il ne s’agissait plus d’une formation politique d’opposition, mais bien d’un parti de la majorité et du quatrième personnage de l’État marocain. Mayara sera-t-il bientôt critiqué par le Palais ?

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