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La décision de Boris Johnson et Trump de reprendre la tête du parti – Corriere.it

La décision de Boris Johnson et Trump de reprendre la tête du parti – Corriere.it

2023-06-11 13:11:56

De Louis Hippolyte

L’ancien Premier ministre a démissionné de manière surprenante mais il est peu probable qu’il veuille fonder son propre parti, il attendra plutôt la défaite de Sunak aux prochaines élections

DE NOTRE REPRÉSENTANT À LONDRES Game over? Jeu fermé pour Boris Johnson? Ou plutôt le début d’une autre de ses réincarnations ? Depuis deux jours, le monde politique britannique est en fibrillation, ébranlé par la démission choc du Parlement annoncé vendredi soir par l’ancien premier ministre : même si en réalité Boris a abandonné son siège à Westminster pour jouer de l’avance et empêcher une inévitable éviction.

La commission parlementaire chargée d’enquêter sur Partygate, les partis de Downing Street pendant le verrouillage, qui avait déjà coûté à Johnson son poste de premier ministre, avait en fait conclu qu’il il a aussi délibérément trompé le Parlement: une irrégularité institutionnelle qui lui aurait coûté sa suspension et le recours à une élection partielle. Boris a alors tout l’atout, comme l’a écrit le Financial Timesc’est-à-dire qu’il a fait un geste totalement trumpien : il a démissionné et a dénoncé le procès-spectacle et la chasse aux sorcières visant, selon lui, se venger du Brexit. Bref, il a eu recours à tout l’attirail rhétorique de l’ancien président américain : trahison, complot, justice mécanique, subversion de la volonté populaire.

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Non pas que les soupçons de Johnson, il faut le dire, soient totalement infondés. Ses alliés accusent le premier Rishi Sunak être à l’origine d’une manœuvre pour l’en sortir définitivement : car la présence encombrante de Boris sur la scène politique constituait une éternelle épine dans le pied du gouvernement actuel. Ce n’est pas un hasard si l’ancien Premier ministre, dans une déclaration torride publiée au moment de sa démission de député, a accusé Sunak de ne pas être vraiment conservateur et d’avoir gâché les opportunités du Brexit : mais surtout il a conclu de manière menaçante qu’il avait a démissionné pour le moment.

Que va faire Johnson maintenant ? Il y en a qui s’imaginent que pourrait fonder son propre partimais cela semble l’option la plus improbable, empêchée par le système électoral majoritaire impitoyable qui existe en Grande-Bretagne : il suffit de penser que Nigel Farage, l’homme qui, au cours de la dernière décennie, a imposé le Brexit à l’ordre du jour, a essayé très fort sept fois d’être élu député et a toujours échoué (et son parti, UKIP, n’a amené qu’un seul représentant à Westminster dans toute son histoire).

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Plus probable que Boris revient au Parlement en 2024, aux prochaines élections, dans les rangs des conservateurs, et tenter de reprendre la direction du parti après ce qui nous attend comme une défaite inévitable de Sunak aux mains des travaillistes. Mais cette perspective était suffisante pour plonger les conservateurs dans un psychodrame complet : les adversaires nationaux de Johnson supplient Sunak de ne pas autoriser une candidature à Boris, tandis que ses partisans lancent des avertissements mafieux pour ne pas faire de matches dans son dos.

Mais à quel point Boris est-il populaire ? Il continue d’exercer une fascination incontestable sur la base conservatrice : après tout, le chef qui a réussi à faire le Brexit et qui a dirigé le parti, en 2019, au plus grand triomphe électoral depuis Thatcher. Mais l’opinion publique en général est fatiguée : Johnson, au cours de ses trois années en tant que Premier ministre, a démontré son incapacité à gouvernerson mensonge et son mépris des règles.

Et peut-être qu’il est fatigué aussi. Aurait-il vraiment envie d’être le chef de l’opposition, un rôle ingrat dans le système britannique ? N’oublions pas qu’en moins de douze mois depuis qu’il a quitté le gouvernement, réussi à collecter 5 millions de livres: et a donc une grande incitation à continuer à faire des discours, à apparaître à la télévision, à écrire des livres et des articles. Une intrigante hypothèse circule à Londres selon laquelle Rupert Murdoch pourrait l’acheter Spectateurl’hebdomadaire politique autrefois dirigé par Boris, et réinstaller Johnson à la barre : ou même Johnson pourrait diriger un consortium pour reprendre le Télégrapheégalement son ancien journal, qui vient d’être mis en vente par ses créanciers.

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Mais en attendant, il y a quelque chose de plus urgent auquel l’ancien premier ministre (et désormais ancien député) devra faire face : attendu dans quelques semaines la naissance de son troisième enfant avec Carrie, qui rejoint Winfried, qui a maintenant trois ans, et la petite Romy, qui a un an et demi. Il y a de quoi l’occuper : mais s’il y a bien un pari à Londres qui s’est toujours révélé perdant, c’est bien celui qui a donné Boris pour fini.

11 juin 2023 (changement 11 juin 2023 | 12:11)



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