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La croissance économique de la région MENA repart à la hausse, mais devrait ralentir cette année, selon le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI.

La croissance économique de la région MENA repart à la hausse, mais devrait ralentir cette année, selon le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI.

La région MENA, qui regroupe les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, devrait connaître une croissance économique plus lente cette année, selon une récente étude publiée par le Fonds monétaire international (FMI). Malgré une augmentation de la production pétrolière et une amélioration de l’environnement des affaires dans certains pays, la région est confrontée à de nombreux défis, tels que la persistance des conflits, les difficultés budgétaires et les risques géopolitiques. Dans cet article, nous explorerons les raisons de cette décélération de la croissance économique dans la région MENA et les mesures que les gouvernements peuvent prendre pour stimuler leur économie dans un contexte difficile.


Selon Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, le taux de croissance de la région MENA est reparti à la hausse en 2022. Le PIB réel dans la région a augmenté de 5,3%, grâce à une forte demande intérieure et à un rebond de la production pétrolière. Cependant, la croissance devrait ralentir cette année à 3,1% en raison de politiques strictes visant à rétablir la stabilité macroéconomique, des réductions de production convenues par l’Opep+ et des retombées de la récente détérioration des conditions financières mondiales. Le taux de croissance des pays exportateurs de pétrole devrait chuter de 5,7% l’an dernier à 3,1% en 2023, avec un accent mis sur les activités autres que les hydrocarbures, qui restent le principal moteur de la croissance.

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Les réductions volontaires de production de certains membres du groupe de producteurs de brut Opep+ devraient resserrer davantage le marché pétrolier à partir de mai et faire grimper les prix. Bien qu’elles fassent baisser la croissance de la région du CCG, elles auront un effet positif sur les positions budgétaire et extérieure. Après avoir bondi l’année dernière, l’inflation dans la région devrait rester inchangée à environ 15% cette année avant de baisser légèrement en 2024.

Les banques de la région n’ont pas été trop exposées lors des récentes perturbations mondiales des marchés financiers. Cependant, une escalade de la guerre en Ukraine pourrait entraîner une forte volatilité sur le marché des matières premières, alimentant des pressions inflationnistes supplémentaires dans la région. Le FMI recommande que la politique monétaire se concentre sur le maintien ou le rétablissement de la stabilité des prix, que les autorités chargées du contrôle des banques veillent à ce que les banques aient une gouvernance et une gestion des risques proportionnées aux profils de risque, et que les réformes structurées soient accélérées pour soutenir la croissance potentielle et renforcer la résilience, l’inclusion et créer des filets de sécurité sociale.

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Le FMI a abaissé son estimation de la croissance économique mondiale pour cette année de 0,1 point de pourcentage à 2,8%, par rapport à ce qu’il avait précédemment prévu en janvier, l’estimation étant inférieure à l’expansion de 3,4% enregistrée en 2022 et à la moyenne de croissance historique de 3,8% sur la période 2000-2019.

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