ABU DHABI, Émirats arabes unis – La Conférence régionale asiatique d’INTERPOL s’est achevée avec de hauts responsables de l’application des lois soutenant une coopération intersectorielle accrue pour lutter contre une série de crimes, notamment le trafic de drogue, la cybercriminalité et le terrorisme.
Parmi les recommandations figuraient un engagement accru avec le secteur des technologies de l’information et des communications pour mieux détecter et perturber la traite des êtres humains facilitée en ligne, ainsi qu’une meilleure utilisation des outils et services d’INTERPOL.
Les délégués ont également reconnu la nécessité d’un engagement avec les organisations de la société civile pour soutenir le rétablissement et la réintégration des victimes de la traite.
Les mesures visant à mieux lutter contre les formes actuelles et émergentes de terrorisme dans la région et au-delà, soutenues par les participants, comprennent :
- Améliorer le partage de renseignements sur les sujets et les modes opératoires liés aux incidents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires et aux engins explosifs improvisés ;
- Accroître l’inclusion systématique des données biométriques liées aux profils terroristes dans les bases de données et les alertes d’INTERPOL ;
- Faciliter les opérations de filtrage basées sur le renseignement ciblant les terroristes présumés, leurs affiliés, les mouvements interrégionaux, les mécanismes de soutien financier et autres.
Les cyberattaques étant facilement reproduites dans d’autres pays ou régions, l’utilisation accrue des outils et des capacités d’INTERPOL pour prévenir, détecter, enquêter et perturber la cybercriminalité était également une recommandation clé.
Une coalition mondiale plus forte
La Conférence régionale asiatique a également entamé l’examen des Objectifs mondiaux d’INTERPOL en matière de police, qui ont été lancés en 2018 pour traiter une série de questions liées à la criminalité et à la sécurité.
Plus de 150 responsables de l’application des lois de 42 pays d’Asie, du Pacifique Sud et du Moyen-Orient ont pris part à la réunion de trois jours (7-9 février).
Le rapport d’INTERPOL sur les tendances mondiales de la criminalité en 2022 a mis en évidence le trafic de drogue parmi les principales menaces de la région. Mercredi, les autorités néo-zélandaises ont signalé l’une des plus importantes saisies jamais réalisées dans le pays après avoir intercepté 3,2 tonnes de cocaïne flottant dans l’océan.
« Nos pays membres signalent des saisies record et une recrudescence de la violence par des groupes criminels organisés, qui infiltrent en même temps l’économie légitime avec les milliards qu’ils réalisent en profits illicites », a déclaré le Secrétaire général d’INTERPOL, Jürgen Stock.
“Avec chaque région confrontée à ses propres défis liés à la drogue, INTERPOL est la plate-forme idéale pour coordonner un dialogue mondial en vue d’une réponse policière globale et à plusieurs niveaux pour inclure les crimes liés tels que le blanchiment d’argent et la corruption”, a conclu le Secrétaire Général Stock.
La Conférence régionale INTERPOL pour les Amériques, qui se tiendra au Chili en mars, sera l’occasion pour les pays membres de présenter les défis auxquels ils sont confrontés et de contribuer au développement d’une coalition mondiale plus forte contre le trafic de drogue.
