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La charge mondiale de la lombalgie : un problème de santé majeur qui peut être réduit

La charge mondiale de la lombalgie : un problème de santé majeur qui peut être réduit
Un médecin en consultation, photo d'illustration AFP

©MARC LE CHELARD / AFP

Problèmes de dos

Dans le monde, près de deux fois plus de femmes que d’hommes déclarent souffrir de douleurs lombaires.

La grande idée

Les lombalgies sont la principale cause d’invalidité dans le monde, avec plus de 600 millions de personnes qui en souffrent. C’est l’une des principales conclusions de notre étude publiée en juin 2023 dans la revue The Lancet Rheumatology.

Notre analyse systématique synthétise les données d’environ 500 études réalisées dans le monde entier sur une période de 30 ans afin d’estimer la charge mondiale de la lombalgie, ventilée par pays, année, âge, sexe et gravité. Le terme “charge” fait référence à la combinaison de la fréquence de la lombalgie et de la perte de santé qu’elle entraîne. Nous avons mesuré la lombalgie chez les personnes âgées de 5 ans et plus.

Au cours des trois dernières décennies, la lombalgie s’est classée au premier rang des causes d’invalidité. La lombalgie n’est toutefois pas inévitable, même si cela semble parfois être le cas.

Ces résultats s’inscrivent dans le cadre d’un projet plus vaste, l’étude sur la charge mondiale de morbidité, qui vise à quantifier toutes les pertes de santé à l’échelle mondiale.

Notre étude a révélé que si la société pouvait s’attaquer directement à trois facteurs de risque majeurs – l’obésité, le tabagisme et les facteurs ergonomiques sur le lieu de travail – elle pourrait réduire de 39 % la charge de morbidité liée aux lombalgies.

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Le tabagisme a déjà été associé à une détérioration de la microcirculation des structures de la colonne vertébrale, par exemple les disques et les articulations, ainsi qu’à un affaiblissement des os. Mais les chercheurs savent aussi que le tabagisme est souvent associé à d’autres facteurs liés au mode de vie, notamment l’inactivité physique, l’obésité et le manque de sommeil, qui ont tous été liés à un risque accru de lombalgie.

De même, l’obésité est associée à d’autres facteurs de mode de vie malsains, qui peuvent tous augmenter le risque de lombalgie. L’obésité est également liée à une charge accrue sur les structures de la colonne vertébrale, ce qui les prédispose aux blessures, et à une réponse inflammatoire systémique.

L’importance de la lombalgie

La lombalgie est influencée par de nombreux facteurs, notamment biologiques, sociaux et psychologiques. La complexité anatomique de la colonne vertébrale humaine signifie que, dans la plupart des cas, une cause structurelle simple, telle qu’une articulation ou un muscle, ne peut être identifiée, même avec une imagerie diagnostique sophistiquée.

Cela signifie que les diagnostics sont établis en grande partie sur la base des symptômes rapportés. Et alors que la plupart des cas de lombalgie sont de courte durée, avec une guérison dans les six premières semaines suivant l’apparition de la douleur, un tiers des cas deviennent persistants et peuvent durer des années. Cette persistance contribue à alourdir le fardeau de cette affection.

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Dans le cadre de ce travail, nous avons estimé le nombre de personnes susceptibles de souffrir de lombalgie au cours des 30 prochaines années si rien ne change. Nous prévoyons qu’un nombre impressionnant de 843 millions de personnes dans le monde vivront avec cette affection. Le problème de la lombalgie ne disparaîtra pas si les décideurs politiques n’interviennent pas.

Bien que le sexe d’une personne ne détermine pas directement le risque de lombalgie, cette affection est beaucoup plus fréquente chez les femmes. Notre étude a révélé que 395 millions de femmes au total ont déclaré souffrir de douleurs dorsales, contre 225 millions d’hommes.

Cet écart pourrait s’expliquer par des différences dans le comportement de recherche de soins, ainsi que dans l’accès aux soins de santé, entre les hommes et les femmes.

Les taux d’apparition des lombalgies varient également en fonction de l’âge. Le mythe selon lequel la lombalgie est plus fréquente chez les adultes en âge de travailler est très répandu, alors qu’en réalité les taux sont les plus élevés chez les octogénaires. Les adultes plus âgés sont souvent négligés lorsqu’il s’agit de soins.

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Les personnes âgées souffrant de lombalgie ont un accès limité aux traitements fondés sur des données probantes qui encouragent un mode de vie sain et le rétablissement, comme ceux qui aident les patients à gérer leurs propres symptômes. Elles ont également moins de chances de se remettre d’une douleur sévère et d’une invalidité que leurs homologues plus jeunes, sont plus enclines à développer des symptômes persistants à long terme et sont plus exposées au risque de chutes.

Ce que l’on ne sait pas encore

Pour les personnes souffrant de lombalgie, il est nécessaire de trouver des moyens plus efficaces de la gérer. Les études montrent que de nombreux traitements actuels sont inefficaces ou très peu efficaces. Ces traitements comprennent les analgésiques et certaines procédures chirurgicales.

Étant donné que des centaines de millions de personnes vivent avec une lombalgie, il est clair que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier des stratégies préventives efficaces.

Cet article a initialement été publié sur La conversation

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2023-07-30 14:09:00

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