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La carrière la Granégone à Draguignan citée comme “bêtise écologique” par l’opposition

La carrière la Granégone à Draguignan citée comme “bêtise écologique” par l’opposition

L’opposition dracénoise réclamait un débat sur l’aménagement des espaces urbains. Il a bien eu lieu, mercredi, lors du conseil municipal. Mais il est resté au chapitre des questions diverses.

Philippe Schreck (Générations Draguignan) s’est dit toutefois satisfait, dans la mesure où les trois groupes d’opposition ont obtenu des informations qu’ils n’avaient pas sur des projets “que d’autres communes avaient déjà.” Ce qui n’a pas empêché le député RN de fustiger “cette bêtise écologique qu’est la carrière de la Granégone”.

Selon le sien, “on est manifestement en train de construire une décharge de déchets qui ne sont pas inertes. Ils vont représenter, sur le long terme, des désagréments pour la population et un risque évident d’écoulement sur un milieu sensible.”

Ce que le maire, Richard Strambio, dément catégoriquement. “Il y a une procédure et nous aurons une réunion avec les élus de Dracénie Provence Verdon agglomération, de manière à faire toute la lumière sur ce dossier. L’État va lancer une enquête publique. Je comprends l’inquiétude – que nous partageons – mais il s’agit réellement de déchets inertes.”

L’édile s’appuie sur l’article 2 de l’arrêté ministériel du 31 décembre 2004, qui avance que “l’écotoxicité des lixiviats est négligeable et ne doit pas porter atteinte à la qualité des eaux de surfaces ou/et des eaux souterraines”.

Pas convaincu, Philippe Schreck affirme avoir alerté le sous-préfet de l’arrondissement de Draguignan, “afin qu’il saisisse lui-même le Syndicat mixte de l’Argens (SMA)”.

L’utilisation de l’eau est ensuite arrivée sur la table. Elle inquiète particulièrement Jean-Bernard Miglioli (Mieux dans ma ville). “Pour éviter aux poussières de s’envoler, par temps sec et venteux, il faudra asperger des milliers de mètres cubes d’eau.”

La provenance des détritus ciblée

Une nouvelle fois, Richard Strambio s’efforce de rassurer : “Il ne s’agit pas de ramener tous les déchets inertes du bâtiment de la Côte d’Azur à Draguignan et à la Granégone (1). Il n’en est certainement pas question.” Jean-Daniel Santoni (Mieux dans ma ville) tente de prouver le contraire : “Vous refusez que la Granégone devienne le centre des déchets du BTP de l’ensemble du département. Mais tous les projets environnants de revalorisation de ces résidus sont refusés : Fontsante, Ecoval. Donc, si nous sommes les seuls à accepter, nous récupérerons inévitablement les détritus de tout le monde !”

Irrité, le maire hausse le ton et cherche à clore les échanges : “Je vous demande alors de trouver un site adapté. Je n’ai pas envie de trouver des monticules de déchets du bâtiment sous forme de dépôts sauvages dans la forêt du Malmont… “


1. Le projet de reconversion précise, dans le cadre des objectifs du Plan régional de prévention et de gestion des déchets, que le site dépendra du bassin azuréen et que les déchets inertes réceptionnés proviendront majoritairement du bassin de Draguignan, du dépôt de Grimaud et de Puget-sur-Argens.

Question d’argent

François Gibaud, l’adjoint délégué aux finances, a présenté le rapport d’orientation budgétaire (Rob) pour 2023. Pas de doute : le contexte mondial, géopolitique et national, aura un fort impact sur l’économie de la commune. Ainsi, la municipalité devra notamment prêter attention “au dégel du point d’indice des fonctionnaires qui générera 800 000 euros de surcoût en année pleine, au doublement du tarif du gaz, (+912 000 euros). Et au taux d’inflation qui se répercute sur les tarifs des prestataires”.

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Les taux d’impositions des taxes sur le foncier bâti et non bâti resteront stables. Les animations seront maintenues, comme les efforts engagés pour le désendettement, la maîtrise des dépenses d’équipement et les économies sur les charges de fonctionnement.

Les recettes de fonctionnement devraient augmenter, les dépenses réelles de fonctionnement également “sous l’effet des charges qui sont imposées et que l’on ne peut maîtriser”.

Enfin, les recettes d’investissement seront en phase avec les prévisions.

Les dépenses seront liées à la mise en œuvre de projets (Musée des beaux-arts, opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain, travaux de voirie, etc).

Depuis qu’environ 40 % des éclairages de la commune sont passés en LED, principalement dans le centre-ville, l’intensité de ces lumières est réduite de moitié de 23 h à 5 heures.

Mais les choses vont encore changer. Lors du conseil municipal, les élus ont décidé à l’unanimité d’éteindre totalement les lampadaires de 23 h à 6 heures.

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Sept monuments vont également cesser d’être illuminés : la tour de l’Horloge, la place Condorcet, le centre Joseph-Collomp, La Poste du boulevard Maréchal-Joffre, l’hôtel de ville, la sous-préfecture, ainsi que l’église Saint-Michel.

Seuls le centre-ville, les grands axes routiers (boulevards et routes départementales) et les lieux importants comme Chabran seront maintenus éclairés.

La mesure a pris un effet immédiat après validation par l’assemblée. Pour l’heure, nous ne connaissons pas le montant des futures économies. Grégory Loew, adjoint en charge de la transition numérique et technologique, précise que la décision a été prise au “regard du contexte économique et conformément aux directives du gouvernement, relatives à la sobriété énergétique. Ce procédé répondra aussi à un objectif écologique : la préservation de la biodiversité nocturne”.

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