La Bourse suisse a clôturé la séance de jeudi en nette hausse. Initialement insensible à la nouvelle augmentation du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE), le SMI des valeurs vedettes a ensuite progressé pour dépasser le seuil symbolique de 11 100 points et terminer juste en dessous de ce niveau.
La BCE a décidé de maintenir le cap, quatorze mois après avoir entamé le cycle de relèvement des taux le plus rapide et le plus important de son histoire, avec une hausse cumulée de 4,50 points de pourcentage à ce jour. La BCE justifie cette décision en affirmant que “si l’inflation continue de ralentir, elle devrait toujours rester trop forte pendant une trop longue période”.
Lors de la conférence de presse, la présidente Christine Lagarde a déclaré ne pas pouvoir dire si le pic a été atteint. Bien qu’elle estime que les taux ont atteint des niveaux qui contribueront de manière significative à la baisse souhaitée de l’inflation, la prochaine décision de l’institution en matière de taux dépendra des données économiques, a-t-elle ajouté.
Cette dixième hausse consécutive des taux a été décidée à “une solide majorité” du Conseil des gouverneurs, bien que certains membres auraient préféré une pause, a reconnu la banquière centrale.
Dans la foulée, l’institut d’émission a relevé ses prévisions d’inflation pour les années 2023 et 2024 en raison de l’impact des prix de l’énergie.
“La crainte de ne pas maîtriser totalement l’inflation et le risque de s’arrêter trop tôt ont dû être une préoccupation plus importante que le risque croissant de récession dans la zone euro”, a résumé Carsten Brzeski, de la banque ING.
Contrairement à la Réserve fédérale américaine (Fed), qui pourrait commencer à réduire ses taux au printemps 2024, “la BCE fera probablement largement du sur-place l’année prochaine”, estime Holger Schmieding, économiste chez Berenberg.
En Suisse, l’indice des prix à la production et à l’importation a reculé de 0,2% en août par rapport au mois précédent.
Le Swiss Market Index (SMI) a gagné 1,11% pour atteindre 11 098,32 points, proche de son plus haut de la journée, avec un plus bas à 10 975,05 points. Le Swiss Leader Index (SLI) a progressé de 1,01% à 1 746,93 points, et l’indice élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,93% à 14 566,34 points. Parmi les 30 principales cotations, XX ont augmenté et YY ont diminué.
Kühne+Nagel (+2,7%) a terminé en tête, avec une confortable avance sur Richemont (+1,7%) et Novartis (+1,6%).
Une fois autonomisée, la filiale du mastodonte bâlois dédiée aux biosimilaires Sandoz fera partie des indices SLI et SMIM à la Bourse suisse, a annoncé SIX Swiss Exchange mercredi soir. Les autres poids lourds Roche (+1,2%) et Nestlé (+0,6%) ont également terminé en territoire positif.
Après une stagnation prolongée, VAT Group (+0,2%) a redressé la barre lors de la dernière ligne droite. Kepler Cheuvreux a réduit sa recommandation à “conserver”, passant de “acheter”, tout en augmentant son objectif de cours à 350 (330) francs suisses.
Adecco (-0,5%) a terminé à la dernière place sans nouvelle particulière, derrière Swatch (-0,4%), Logitech et Lindt&Sprüngli (-0,3% chacun).
Barclays a légèrement réduit son objectif de cours pour l’horloger biennois en raison des ventes décevantes en Chine.
L’un des fondateurs du fabricant valdo-californien de périphériques informatiques, Daniel Borel, a critiqué dans les colonnes du Temps la réélection de la présidente Wendy Becker, signe selon lui de l’apathie des actionnaires face à la mauvaise performance du groupe au cours des 18 derniers mois.
Sur le marché élargi, Autoneum (-3,3%) a détaillé son projet d’augmentation de capital visant à refinancer l’acquisition des activités automobiles de son concurrent allemand en faillite Borgers. L’opération devrait rapporter environ 100 millions de francs suisses.
Aevis Victoria (-1,3%) a enregistré une perte nette semestrielle de 10,2 millions de francs suisses, contre un bénéfice de 47,2 millions au cours des six premiers mois de 2022.
Le conseil d’administration de Von Roll (+0,2%), en voie d’acquisition par le chimiste allemand Altana via sa filiale Elantas, a démissionné de ses fonctions mercredi lors de l’assemblée générale. Le titre sera également retiré de la Bourse suisse.
Le développeur de logiciels bancaires Crealogix (+1,9%) a enregistré un résultat net annuel équilibré à fin juin, après une perte de 16,9 millions de francs suisses il y a un an.
#Bourse #Zurich #clôture #hausse #après #nouveau #pic #taux #BCE #septembre
publish_date]
