La Bourse de Paris a clôturé en légère baisse de 0,18%, à l’issue d’une séance sans grand mouvement, le marché digérant ses gains de la semaine dernière.
L’indice vedette CAC 40 a perdu 13,36 points à 7.386,70 points. Vendredi, il avait gagné 1,19%, et sur la semaine, la Bourse de Paris avait avancé de 3,30%, marquant sa meilleure performance hebdomadaire depuis fin mars.
“A l’aube d’une nouvelle période de résultats, la question centrale est de savoir si le rebond amorcé la semaine dernière sera susceptible d’être prolongé”, note Lucas Excoffier, chargé du courtage continental chez Oddo BHF.
“Tous les regards sont toujours tournés vers les indicateurs macroéconomique, dans le sillage des stratégies des banques centrales”, qui tentent de juguler l’inflation en augmentant leurs taux directeurs, a-t-il ajouté.
Du côté des indicateurs, l’activité de l’industrie manufacturière américaine s’est encore contractée en juin, pour le huitième mois consécutif, prenant à revers les attentes du marché, selon les données de la fédération professionnelle ISM.
Dans le détail, l’indice mesurant cette activité est tombé en juin à 46%, contre 46,9% un mois plus tôt, alors que les analystes s’attendaient plutôt à une légère hausse à 47,1%, selon le consensus publié par briefing.com.
Il s’agit du huitième mois d’affilée sous la barre des 50%, ce qui signifie que l’activité reste en contraction.
La prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine est prévue les 25 et 26 juillet et quasiment tous les responsables de l’institution s’étaient prononcés, mi-juin, en faveur d’une nouvelle hausse.
Le secteur hôtelier questionne
Les nuits de violences en France consécutives à la mort de Nahel, tué à 17 ans par un policier lors d’un contrôle routier le 27 juin, font émerger des questions quant au secteur hôtelier sur le court terme.
“Les investisseurs posent des questions sur le tourisme et notamment le secteur hôtelier. Ce sont des inquiétudes modérées mais l’évolution de la situation est logiquement regardée, tout comme elle l’était avec la réforme des retraites”, explique Lucas Excoffier.
A Paris, Accor, sixième groupe hôtelier mondial, qui possède des enseignes comme Ibis, Sofitel, Novotel, Mercure ou Pullman, a terminé à l’équilibre (-0,03%) à 34,01 euros.
Axa signe un accord avec une ferme solaire en Espagne
L’assureur français Axa a gagné 0,72% à 27,22 euros.
Axa a annoncé lundi la signature d’un accord avec l’opérateur de panneaux solaires espagnol Ignis pour l’achat de l’équivalent des besoins électriques du groupe en Europe pendant les dix prochaines années.
Atos en négociations exclusives avec Schneider
Le géant informatique français Atos a clôturé en hausse de 0,96% à 13,21 euros.
En pleine déroute depuis le départ de son PDG Thierry Breton en 2019, Atos a annoncé lundi être entré en négociations “exclusives” avec Schneider Electric pour la vente d’EcoAct, quelques jours après la tentative de révocation du président de son conseil d’administration.
Le montant envisagé de la transaction n’a pas été communiqué.
Eramet cède sa filiale Erasteel à Syntagma Capital
Le groupe minier français Eramet a gagné 2,63% à 85,85 euros après avoir annoncé lundi avoir finalisé la cession au fonds belge Syntagma Capital de sa filiale Erasteel, spécialiste des aciers rapides qui veut renforcer sa position sur ce marché.
Casino toujours assombri par le dette
Casino a lâché 3,34%, son action valant désormais 3,93 euros.
Les prétendants au sauvetage ou à la reprise de Casino avaient jusqu’à ce lundi pour soumettre leurs offres, alors que le distributeur français, qui espère voir son avenir s’éclaircir d’ici fin juillet, a demandé des “délais de grâce” pour ne pas honorer certaines dettes.
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