Photo de traders à New York
par Herbert Lash et Shreyashi Sanyal
(Reuters) – La Bourse de New York a clôturé mardi dans un état de dispersion des ordres, due aux inquiétudes concernant le plafond de la dette américaine. Les élus républicains ont exprimé leur opposition à l’accord conclu avec la Maison blanche, tandis que Nvidia a brièvement dépassé la barre des 1 000 milliards de dollars de capitalisation.
L’indice Dow Jones a perdu 0,15%, soit 50,56 points, pour se situer à 33 042,78 points.
Le S&P-500, plus large, a gagné 0,07 point, pour atteindre 4 205,52 points.
Le Nasdaq Composite a pour sa part avancé de 41,74 points (0,32%) à 13 017,43 points.
Bien que le S&P-500 ait connu une augmentation marginale, il reste proche d’un pic datant d’août 2022 et, tout comme le Nasdaq qui a progressé, est orienté vers un gain pour l’ensemble du mois de mai.
La semaine pourrait être décisive pour éviter une cessation de paiement en juin aux États-Unis. Alors que le président démocrate Joe Biden et le chef de file républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy sont parvenus à un accord budgétaire temporaire sur la dette américaine ce week-end, il appartient désormais au Congrès de se prononcer sur le texte.
Bien que Joe Biden et Kevin McCarthy aient exprimé leur optimisme quant à l’adoption du projet de loi par les deux chambres du Congrès – où chaque camp contrôle une chambre avec une majorité étroite – des élus ultra-conservateurs républicains ont exprimé leur mécontentement, faisant planer des doutes quant au vote.
“Même si le texte sur le plafond de la dette peut être promulgué, cela ne dissipera pas les autres incertitudes sur le marché”, a déclaré Anthony Saglimbene, stratège chez Ameriprise Financial dans le Michigan.
La campagne de resserrement des taux menée par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour contrôler l’inflation freine la croissance économique et les résultats des entreprises, a-t-il ajouté, soulignant que Wall Street était alimentée par un nombre restreint d’entreprises.
Les données indiquent que la confiance des consommateurs américains a augmenté plus que prévu en mai, ce qui pourrait renforcer l’hypothèse d’un nouveau relèvement des taux de la Fed, alors qu’une pause était initialement envisagée lors de la réunion de juin.
Parmi les onze grands secteurs du S&P-500, seuls trois ont terminé la séance dans le vert. Le secteur de l’énergie est l’un des secteurs en baisse, dans la continuité de la baisse des prix du pétrole.
Nvidia a atteint un sommet historique en séance et a brièvement dépassé les 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, le fabricant de semi-conducteurs misant sur une flambée de la demande pour ses puces d’intelligence artificielle (IA), avant d’effacer une partie de ses gains pour terminer à +3,0%.
Parmi les autres mouvements remarquables, Digital Realty a progressé de 1,7% après avoir bondi de plus de 14% la veille, en raison de l’optimisme concernant l’IA et son bénéfice pour les entreprises de centres de données.
Tesla a terminé la séance en hausse, tandis que son PDG, Elon Musk, effectuait sa première visite en Chine depuis trois ans.
(Version française de Jean Terzian)
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