On ne sait pas encore si la prochaine élection fédérale au Canada aura lieu avant ou après la campagne présidentielle américaine en 2024, mais on sait déjà que Justin Trudeau va essayer de tirer parti du retour de Donald Trump sur le devant de la scène.
Au cours des dernières années, Justin Trudeau n’a pas hésité à effrayer les Canadiens en agitant l’épouvantail de Donald Trump. Cela lui permettait d’endosser le costume de Capitaine Canada.
De plus, pour définir son principal opposant, Pierre Poilievre, le chef libéral n’hésitera pas à établir des liens avec l’ancien président américain.
Nouvelle ministre des Affaires étrangères
Lorsque Donald Trump est arrivé à la Maison Blanche au début de 2017, Justin Trudeau a nommé Chrystia Freeland ministre des Affaires étrangères.
Ce changement de garde à la diplomatie canadienne était clairement une réaction à l’élection du nouveau président.
De manière habile, nous avons pu voir comment l’équipe Trudeau a su tirer parti des renégociations de l’Accord de libre-échange nord-américain. Les attentes étaient si basses.
On devait tout perdre face à Donald Trump. Ainsi, Mme Freeland est apparue comme une héroïne.
Aujourd’hui, six ans plus tard, le gouvernement Trudeau n’a pas la même influence sur la scène internationale. Nous ne ressentons pas que le Canada joue un rôle de premier plan dans les questions brûlantes dans le monde entier, et notre faiblesse envers la Chine nous laisse sur notre faim en ce qui concerne notre crédibilité auprès de nos alliés tels que les États-Unis.
Avant de jouer la carte Trump
Il est clair que Donald Trump sera au cœur des stratégies des libéraux. Les comparaisons entre Pierre Poilievre et Trump seront monnaie courante avant et pendant la prochaine campagne.
Mais avant de jouer la carte Trump, Justin Trudeau doit mettre sur la table d’autres éléments de son jeu.
Cela devrait commencer par une enquête publique sur l’ingérence chinoise, suivie d’un remaniement de son cabinet et peut-être de la prorogation de la session.
C’est une étape presque obligatoire pour le chef libéral. Il ne peut pas continuer sur la voie actuelle.
Justin Trudeau a certainement hâte de parler de Donald Trump, mais il devra d’abord bousculer ses cartes.