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Julien Meyer, gardien du C’Chartres Métropole Handball : “À ce moment-là de ma vie, j’ai besoin de retrouver mes racines”

Julien Meyer, gardien du C’Chartres Métropole Handball : “À ce moment-là de ma vie, j’ai besoin de retrouver mes racines”

« Je suis très content du travail que j’ai fourni, de mon évolution personnelle sur le plan handballistique et humain. Avec Toni (Gerona, le coach) et Nebojsa (Stojinovic, l’entraîneur des gardiens), j’ai pris conscience de l’importance du rôle de gardien dans un groupe, et pas seulement sur le terrain. Je suis content du binôme que je forme avec Nebo (Grahovac), on est toujours présent. Après, les chiffres, les stats, ce n’est pas mon truc, c’est pour les spectateurs et la presse ! Tout n’est pas quantifiable, tu peux apporter des choses qui ne se voient pas. Mon bilan ici est positif, même si j’ai pris la décision de partir.

Le départ vers la Suisse de Julien Meyer, gardien du C’Chartres MHB, passe mal au club

En venant ici, j’avais besoin de me prouver que j’étais capable de faire bien, et de rendre la confiance quand on me la donne. Je cherchais un épanouissement personnel en termes de temps de jeu. Quand tu fais les efforts et que tu ne peux pas t’exprimer, c’est difficile. On dit souvent que la maturité vient tard pour un gardien, mais il faut jouer pour l’avoir la maturité ! Je trouve ce que je suis venu chercher. Avec Nebojsa (Stojinovic), j’ai passé un cap dans la rigueur du travail, dans la vision de mon poste. Ça dépasse le sportif. Il m’a aussi permis de devenir encore plus “homme” et j’ai énormément de respect pour lui. Il m’a fait reprendre confiance en moi, il s’est adapté à moi et pas l’inverse. C’est la vertu d’un grand bonhomme. »

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Son départ en fin de saison

« J’ai besoin d’un certain équilibre dans la vie, qui ne se résume pas qu’au handball. Il y a d’autres choses qui m’animent. Certains ont besoin d’être centrés sur leur performance, moi j’ai besoin de me nourrir de choses autour. Et ici, j’ai eu du mal à rassembler les éléments nécessaires à mon équilibre, mon bien-être et celui de mon entourage. Même si ça va beaucoup mieux aujourd’hui. J’ai mis du temps à retrouver les activités qui font sens pour moi, le potager, l’apiculture… Ces choses que j’adore.

À ce moment-là de ma vie, j’ai besoin de retrouver mes racines. On a un enfant, on aura bientôt un deuxième, quelque chose m’attire là-bas. Je suis quelqu’un de très intuitif, j’écoute beaucoup mes sens. Je ne veux pas me dire un jour que je suis passé à côté de quelque chose.

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Le sport de haut niveau peut te faire monter très haut et descendre très vite. Alors j’ai besoin de rester ancré dans des choses simples. Ce départ est une décision personnelle, mais partagée. Le timing de l’annonce a pu surprendre, mais en Suisse, il y a des périodes de transferts, et la communication s’est faite de façon non maîtrisée. L’inquiétude des dirigeants chartrains, c’était que je puisse ne plus rien faire. Mais j’ai assez vite démontré que ce choix de carrière ne changerait rien à mon investissement. »

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Le choix de partir en suisse

« Ça aurait pu être n’importe où, mais le projet de Schaffhausen m’a plu. La Suisse est un portail vers l’Allemagne, et c’est très dur de partir de la France vers l’Allemagne. Je suis Alsacien, je suis né avec cette culture, c’est dans mon ADN, et jouer en Bundesliga un jour est un objectif. À Schaffhausen, j’ai aussi la quasi-certitude de jouer l’Europe, même si je suis sûr que Chartres y arrivera aussi. Et puis, il y a tout l’environnement dont j’ai besoin pour performer. L’endroit, la culture, mes racines. À ce moment-là de ma vie, j’ai besoin de retrouver mes racines. On a un enfant, on aura bientôt un deuxième, quelque chose m’attire là-bas. Je suis quelqu’un de très intuitif, j’écoute beaucoup mes sens. Je ne veux pas me dire un jour que je suis passé à côté de quelque chose. »

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L’équipe de France

« Oui, j’y pense. Un retour paraît potentiellement possible, même si ça dépend du choix du sélectionneur et de sa vision de l’équipe. Je pense avoir démontré que j’ai mûri et progressé dans beaucoup de domaines. Peut-être que j’avais besoin de passer ce cap avant qu’on me revoit un jour. J’essaie d’être attaché à l’équipe de France sans trop l’être, car ça ne dépend pas seulement de moi. Le seul moyen d’y retourner, c’est de performer en club. Il faut prendre les choses dans l’ordre, bien travailler au quotidien pour avoir l’honneur de représenter son pays. Mais ça sera toujours dans ma tête. Je reprends l’exemple de Yann (Genty) : c’est arrivé très tard pour lui, très tôt pour moi. Il n’y a pas de vérité. »

Romain Léger

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