Au récent meeting aérien de Toulouse Francazal, c’était un peu le régional de l’étape. Le sergent-chef Julien Barrière, 29 ans, était en terrain connu. Son père, gendarme, a été pendant cinq ans affecté à la BGTA (Brigade de gendarmerie des transports aériens) de Blagnac. Et toute sa famille est basée en Haute-Garonne (Seysses, Frouzins…) et en Ariège.
Au sein de l’Armée de l’air et de l’espace, Julien Barrière est un homme de l’ombre. Et pourtant indispensable. Le moteur à pistons de l’Extra 330, l’avion sur lequel les capitaines Florent Oddon, champion du monde de voltige aérienne, et Alexandre Orlowski, n°1 mondial en freestyle, virevoltent, n’a aucun secret pour lui.
Il bichonne les appareils, les surveille, les règle avant que le pilote ne brille dans le ciel en multipliant les acrobaties et les arabesques bluffantes devant les yeux ébahis du public. Ancien élève du lycée de Lannemezan, puis de l’école d’enseignement technique de l’armée de l’air, basée à Saintes, Julien Barrière a travaillé pendant cinq ans sur la base d’Istres, sur le Mirage 2000 N, utilisé jusqu’en 2018 dans le cadre de la force de dissuasion nucléaire française.
“Un métier à part”
Il a intégré voici cinq ans la base de Salon-de-Provence, qui accueille à la fois la prestigieuse Patrouille de France et l’EVAA (équipe de voltige de l’armée de l’air). “C’est un métier à part, une réelle satisfaction, une véritable fierté. On forme une super équipe avec les pilotes” confie Julien, en qui les as de la voltige ont une totale confiance.
Et pourtant, la mission n’est pas facile : “On est seul mécanicien sur l’avion, on doit être autonome, rigoureux, méticuleux. Il n’est évidemment pas question que l’avion tombe en panne…”.
Pour Julien Barrière, c’était “une belle expérience à vivre”.
Ambitieux, le jeune homme va entreprendre une nouvelle formation pour devenir mécanicien navigant, sur hélicoptères, A 400 M ou autres avions de transports. Une étape de plus dans un brillant parcours.
