Juan Branco est sans doute l’un des avocats les plus médiatisés de ces dernières années en France. Pourtant, il ne se contente pas de défendre des personnalités médiatiques ou des causes qui font l’actualité. Diplomate, militant, intellectuel, le jeune homme de 31 ans est avant tout un penseur qui s’interroge sur l’état du monde et la nécessité de l’insurrection pour changer les choses. C’est ce que raconte l’article intitulé “Juan Branco, l’insurrection qui tarde à venir” publié par Libération.
Dans son dernier manifeste intitulé “Coup d’Etat”, Juan Branco, avocat et pamphlétaire anti-Macron, appelle à prendre le pouvoir par la force. Ce nouvel opus est le troisième d’une trilogie insurrectionnelle entamée avec “Crépuscule” en 2019, qui a été vendu à plus de 160 000 exemplaires, suivi d'”Abattre l’ennemi” en 2021. Dans ce manifeste, Branco se montre une fois de plus narcissique et violent dans la manière dont il choisit ses mots. Il s’en prend aux classes dominantes, ces “seigneurs de la terre” qui redoutent de devenir des serfs ou de se faire décapiter. Branco prédit la fin des rois et annonce que la lame sanglante s’apprête à tomber sur leur nuque fraîche et préservée.
Le chantre des gilets jaunes promet de destituer nos maîtres qui tirent la dîme de notre condition vassalisée. Pour cela, le coup d’Etat présente de nombreux avantages, à commencer par celui de “réveiller la conscience populaire”. Branco considère que “la violence est un moyen d’expression politique” et appelle à “utiliser tous les moyens nécessaires” pour renverser le pouvoir en place. Il affirme que “la force doit être du côté de la justice” et que le peuple a le droit de se révolter contre ses oppresseurs.
Le manifeste de Branco est un appel au soulèvement qui tourne, une fois de plus, autour de sa personne. Il se présente comme le leader de cette révolution en marche et incite les autres à le suivre. La révolution qu’il appelle de ses vœux est une révolution violente, qui se nourrit de la haine des élites et qui se veut au service de la justice et du peuple. C’est un appel au chaos et à la destruction, qui ne pourra que provoquer des souffrances inutiles et des traumatismes durables.
Dans sa diatribe, Branco se livre à une analyse simpliste et caricaturale de la société française, réduisant tout à l’opposition entre les classes dominantes et les classes populaires. Il ignore les nuances et les complexités de la réalité sociale, économique et politique du pays. Il se présente comme l’homme providentiel qui va sauver la France de ses maux, en prenant le pouvoir par la force. Il cultive l’illusion d’une révolution facile et rapide, ne tenant pas compte des réalités de la vie politique et de la complexité des rapports de forces.
Le manifeste de Branco est un mélange de démagogie, de populisme et de violence. Il fait appel aux instincts les plus bas de l’être humain, en surfant sur la haine et la colère des gens. Il prétend incarner une révolution populaire, mais en réalité, il ne représente qu’une minorité agissante et radicale. Il se sert des réseaux sociaux pour propager sa vision du monde, en exploitant les frustrations et les angoisses de ceux qui se sentent exclus du système.
En appelant à la violence et au coup d’Etat, Branco franchit une ligne rouge. Il se place hors du champ démocratique et républicain, en niant le principe fondamental de l’Etat de droit et en remettant en cause la légitimité des institutions. Il adopte une posture antidémocratique et anti-républicaine, en appelant à la violence plutôt qu’au débat et à la négociation entre les différentes forces en présence.
En conclusion, le manifeste de Branco est un appel au chaos et à la destruction. Il ne propose aucune solution crédible ni réaliste aux problèmes de la société française. Il se contente de prêcher la violence et la haine, en exploitant les faiblesses de la démocratie et en rêvant d’une révolution facile et rapide. Face à cette dérive sectaire et antidémocratique, il appartient aux citoyens de se mobiliser pour défendre les valeurs républicaines et démocratiques, en rejetant fermement les discours et les actions des extrémistes de tous bords.
