Juan Branco, l’avocat franco-espagnol mandaté par le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a l’intention de poursuivre sa démarche visant à traduire l’État du Sénégal et ses plus hauts responsables devant la Cour pénale internationale (CPI).
Cette démarche de Juan Branco fait suite aux violentes manifestations qui ont éclaté début juin à Dakar et dans plusieurs régions du pays, entraînant 16 décès, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels. En préparation de sa conférence de presse prévue jeudi matin à Paris, le conseiller du maire de Ziguinchor affirme avoir rassemblé pas moins de “4500 éléments de preuve” concernant “112 suspects” sénégalais.
Lors d’une conférence de presse la semaine dernière, le gouvernement sénégalais, par l’intermédiaire du ministre Sidiki Ka, a qualifié l’initiative du jeune avocat français de “fanfaronnade”. Dans une autre lettre rendue publique le 18 juin, l’ancien président et président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) a également souligné que seuls les États parties, le Procureur de la CPI autorisé par la chambre préliminaire après une enquête indépendante et impartiale, ainsi que le Conseil de Sécurité de l’ONU compétent en vertu de l’accord avec la CPI, sont habilités à saisir cette juridiction.