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Jacob Zuma and the ANC: A Political Power Struggle in South Africa

Jacob Zuma and the ANC: A Political Power Struggle in South Africa

La sanction lui paraît peut-être trop faible, tiède. Comment accueillir une simple suspension quand on s’est démené pour se faire exclure ? Car Jacob Zuma, 81 ans, est entré en guerre contre sa famille politique, le Congrès national africain (ANC). Ce parti qui lui a tout donné en lui confiant les clés du pays en 2009. Avant de tout lui reprendre, en le poussant à la démission de la présidence sud-africaine en 2018 pour des soupçons de corruption généralisée. Ce dépouillement continue avec la suspension, le 29 janvier, de son adhésion à l’ANC par décision unanime des cadres du parti.

C’est la première fois qu’un ancien président de l’ANC est ainsi sanctionné. « C’était la chose à faire, à cause de la manière dont il se mettait lui-même à l’écart », a réagi le chef de l’Etat Cyril Ramaphosa lors d’une interview télévisée. La dérive de Jacob Zuma prend la forme d’une dissidence. Tout en restant membre de l’ANC, l’ancien président appelle à voter pour un nouveau parti tout juste créé : l’Umkhonto we Sizwe (la lance de la nation).

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Ce parti – connu sous le nom de MK – reprend opportunément le nom de l’ancienne branche armée de l’ANC quand le mouvement de libération se battait contre le régime d’apartheid. Jacob Zuma en fut l’un des soldats et il a gardé de nombreux sympathisants chez ces anciens combattants nostalgiques d’une époque où l’ANC faisait la révolution fusil à l’épaule. Mais aujourd’hui, l’ANC aurait perdu la radicalité qui l’a porté au pouvoir en 1994 selon Jacob Zuma.

L’ancien président dit ne plus reconnaître sa famille politique. « Ma conscience ne me permet pas de mentir aux Sud-Africains et de faire comme si l’ANC de Ramaphosa était celui de Luthuli, Tambo et Mandela [dirigeants historiques de l’ANC] », affirmait-il lors d’une conférence de presse le 16 décembre 2023. Dès lors, « ce serait une trahison de faire campagne pour l’ANC de Ramaphosa », concluait-il.

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Le président Cyril Ramaphosa est la cible évidente de cette campagne de déstabilisation. « Il a une haine totale, et une haine contre la forme qu’a pris l’ANC sous Ramaphosa », observe Susan Booysen, professeure émérite à la Wits School of Governance et spécialiste de l’ANC. M. Ramaphosa fut le vice-président de M. Zuma avant de le faire tomber en février 2018 et de prendre sa place. Il s’est ensuite évertué à paraître comme l’antithèse de son prédécesseur, présenté comme le symbole de la corruption et de la dérive du pays pendant, a-t-il dit, « neuf années gâchées ».

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