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Invitation à la Banque nationale suisse d’inclure les risques climatiques dans sa politique monétaire.

La Banque nationale suisse (BNS) a été récemment invitée à inclure les risques climatiques dans sa politique monétaire. Dans une lettre adressée à la BNS, plusieurs organes de surveillance financière ont souligné l’importance de prendre en compte les effets du changement climatique sur l’économie, les entreprises et le système financier. En Suisse, où les impacts du réchauffement de la planète sont déjà visibles, cette décision pourrait marquer un tournant dans la gestion de la politique monétaire nationale. Cet article se penchera sur les raisons de l’invitation faite à la BNS d’intégrer les risques climatiques dans sa stratégie économique, ainsi que sur les implications que cela pourrait avoir pour l’économie suisse et pour l’environnement.


La Banque nationale suisse (BNS) a pour mandat de mener une politique monétaire dans l’intérêt général du pays, ainsi que le stipule la loi qui encadre ses activités. Aujourd’hui, la prise en compte des risques climatiques et environnementaux est-elle nécessaire pour remplir ce mandat? C’est la question que posent cinq parlementaires suisses, issus de différents partis politiques, qui ont lancé une initiative en ce sens sous la Coupole fédérale jeudi dernier.

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Les signataires de l’initiative font valoir que la destruction des bases naturelles de la vie humaine comporte des risques systémiques pour la stabilité des prix et la stabilité financière. Afin de garantir cette stabilité, la BNS doit adopter une politique d’investissement dans la transition écologique, car le dérèglement climatique représente également un risque financier.

En adoptant une telle politique d’investissement, la BNS suivrait l’exemple de la Banque centrale européenne qui a intégré la durabilité et la protection du climat dans sa mission. Les élus nationaux espèrent que ce modèle encouragerait d’autres grands investisseurs publics et privés à suivre cette voie.

L’ajout d’un alinéa à l’article 5 de la loi sur la Banque nationale aurait un autre avantage. Dans le passé, les dirigeants de la banque centrale avaient été confrontés à des demandes sur le caractère néfaste de certains investissements, mais avaient répondu que leur mandat ne leur permettait pas d’intégrer les impératifs liés au changement climatique dans leur politique monétaire. Cette initiative leur donnerait la liberté nécessaire pour le faire.

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Si l’initiative est adoptée, comment modifiera-t-elle les investissements de la BNS? La banque centrale pourrait alors décider de ne plus investir dans des entreprises qui émettent beaucoup de CO2, telles que celles qui génèrent de l’électricité à partir du charbon. Cependant, certains s’inquiètent que cette décision prive la BNS de sources de revenus importantes et mette en péril sa stabilité financière. Les porteurs de l’initiative estiment qu’une sortie programmée des investissements dans des entreprises polluantes peut être anticipée, ce qui permettrait une gestion prudente de son portefeuille d’investissements et une réduction de son impact carbone.

L’initiative est portée par Martin Landolt, un élu du Centre du canton de Glaris et ancien président du Parti bourgeois démocratique (PBD). La présence d’autres parlementaires, tels que Lilian Studer, présidente argovienne du Parti évangélique, Roland Fischer, vert’libéral lucernois, ainsi que Jacqueline Badran, du Parti socialiste zurichois, ancre cette initiative au centre du parlement.

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