La télévision russe diffuse l’interrogatoire des suspects
La télévision russe a diffusé samedi des images de l’interrogatoire après leur arrestation des quatre assaillants présumés de l’attaque terroriste menée vendredi au Crocus City Hall. La chaîne publique russe Pervy Kanal a montré des images où l’on voit les quatre assaillants présumés, récemment arrêtés par les autorités russes dans la région de Briansk, être escortés par des membres des forces de l’ordre armés, trois d’entre eux présentant des traces de sang sur le visage.
Un des suspects a un grand bandage blanc enroulé autour de la tête, avec du sang près de l’oreille droite. Sur les images de leur interrogatoire, deux des suspects reconnaissent leur culpabilité, l’un admettant avoir agi pour de l’argent.
Selon les médias russes et le député Alexandre Khinstein, certains suspects sont originaires du Tadjikistan, une ex-république soviétique d’Asie centrale jouxtant l’Afghanistan, où l’État islamique, auteur revendiqué de l’attaque de Moscou, est actif. Les enquêteurs n’ont pas révélé la nationalité des suspects, exprimant simplement qu’ils ne sont pas russes.
Pervy Kanal a également diffusé des extraits d’un interrogatoire de l’homme avec le bandage ensanglanté près de l’oreille droite, sans mentionner une autre vidéo circulant sur les réseaux sociaux, dont l’authenticité n’a pas été vérifiée par l’Agence France-Presse. Dans cette vidéo, un homme aux cheveux noirs et au t-shirt marron clair est maintenu au sol, une partie de son oreille droite est coupée. Une personne hors champ tente ensuite de lui enfoncer de force dans la bouche et lui donne un coup de poing sur la joue.
Le chef de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a également affirmé que des soldats tchétchènes, déployés depuis des mois dans la région de Briansk pour sécuriser la frontière avec l’Ukraine, ont participé à l’arrestation des suspects.
La Biélorussie, pays allié de la Russie, a également déclaré avoir participé aux opérations visant à empêcher les assaillants de “sortir [du territoire russe] par la frontière commune” avec l’Ukraine. Aucune des vidéos ne mentionne l’Ukraine ou l’État islamique.
