Dans le débat autour de l’intelligence artificielle, la question de la protection des données est un sujet brûlant pour les États européens. Tandis que l’Union européenne prépare une législation, la France et l’Espagne enquêtent sur le robot conversationnel ChatGPT pour un possible non-respect de la réglementation sur la protection des données, tandis que l’Italie a bloqué l’accès à son site.
Cependant, en Suisse, on préfère observer ce qui se passe chez nos voisins. Le canton de Fribourg suit ce qui se passe au niveau fédéral, en soulignant l’importance de cette technologie pour l’avenir. “Nous devons, à mon avis, apprendre à vivre avec les intelligences artificielles comme ChatGPT”, indique Marine Stoffel, préposée cantonale à la protection des données ad interim.
Marine Stoffel avertit que cette technologie est une chance qui comporte évidemment des risques. “On doit partir du principe que tôt ou tard, elle parviendra à nous identifier lorsqu’on l’utilise”, explique-t-elle. Alors, il est important d’éviter de donner des informations privées ou confidentielles autant que possible.
Si la Suisse n’a actuellement pas de réglementations en place, cela pourrait changer à l’avenir. En Italie, les autorités reprochent à ChatGPT de ne pas respecter la réglementation européenne sur la protection des données, par exemple en ne vérifiant pas l’âge des mineurs. En fonction des réponses d’OpenAI, l’entreprise derrière le robot conversationnel, le blocage pourrait être levé. En Suisse, il est déjà possible pour les personnes qui ont un intérêt légitime de demander aux organes publics de rectifier, détruire ou s’abstenir de communiquer des données personnelles à des tiers.
