Fin juin, l’indice PCE s’était établi à 3,8% sur un an en mai, soit son niveau le plus bas depuis le début de l’année 2021. (Photo: Getty Images)
Plusieurs membres du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC) s’étaient prononcés en faveur d’une nouvelle hausse des taux lors de leur dernière réunion, les 13 et 14 juin, avant de finalement voter pour une pause, selon le compte-rendu publié mercredi.
À l’issue de cette réunion, “la quasi-totalité” des membres du FOMC ont voté en faveur de la pause, mais ont également considéré que des hausses supplémentaires seraient nécessaires pour ramener l’inflation à sa cible de 2% par an.
Fin juin, l’indice PCE s’était établi à 3,8% sur un an en mai, soit son niveau le plus bas depuis le début de l’année 2021.
Néanmoins, la décélération de l’inflation se fait à un rythme moins soutenu que ce que souhaite la Fed, alors que son président, Jerome Powell, a estimé le 28 juin qu’elle ne pourrait retrouver sa cible qu’en 2025.
Les participants ont estimé que la pause dans la hausse des taux, qui se situe actuellement entre 5% et 5,25%, était nécessaire pour prendre plus de temps afin de s’assurer que les décisions de politique monétaire se transmettent dans l’économie.
En moyenne, on estime en effet que cette transmission se fait avec un décalage d’environ neuf mois, a rappelé Jerome Powell la semaine dernière.
Pour les partisans d’une hausse des taux, les indicateurs ne montrent que “peu de signes clairs que l’inflation est sur la voie de revenir à l’objectif de 2%”, tandis que le marché de l’emploi “reste très contraint et que l’économie est plus solide que prévu jusqu’à présent”, selon le compte-rendu.
Au premier trimestre de l’année, l’économie américaine a en effet progressé de 2%, selon l’estimation finale, bien au-delà de l’estimation préliminaire (1,1%) et des attentes du marché.
Mais les signes de ralentissement se multiplient ces dernières semaines : l’activité manufacturière s’est contractée en juin pour le huitième mois consécutif, avec une demande faible et des prix orientés à la baisse, selon la fédération professionnelle ISM.
De même, les dépenses des ménages ont ralenti en mai, selon le département du commerce.
Jerome Powell a souligné à plusieurs reprises que les prochaines décisions de la Fed seront basées sur les données publiées, une position également soulignée par le compte-rendu.
Les économistes de la Fed estiment qu’il est toujours possible que l’économie américaine connaisse une “légère récession” en fin d’année et début d’année prochaine, tout en soulignant que la possibilité d’une croissance légère pendant cette période, malgré d’autres hausses des taux, était également envisageable.
Après la publication du compte-rendu (« minutes ») de la Fed, Wall Street a réagi assez peu, ses indices restant légèrement en dessous de l’équilibre.
La prochaine réunion de la Fed est prévue les 25 et 26 juillet.
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