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Impliqué dans une affaire de mœurs à Genève: Une enquête étouffée

Impliqué dans une affaire de mœurs à Genève: Une enquête étouffée

Il y a cinq ans à Genève, un agent en congé a été impliqué dans une affaire de mœurs. Cependant, aucune enquête n’a jamais été ouverte, selon le Pôle enquête de la RTS. L’affaire s’est conclue en privé avec l’intervention d’un officier supérieur et d’un agent de la police des polices.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 2 au 3 avril 2018. Un chauffeur de taxi genevois du nom de Giuseppe ramenait un client dans le quartier de Champel lorsque, au moment de partir, il a remarqué une femme qui courait en pleurs. Elle a appelé à l’aide et, inquiet pour sa sécurité, Giuseppe l’a immédiatement protégée en la prenant dans sa voiture. Il a ensuite appelé la police et l’a déposée près d’un restaurant une fois que les forces de l’ordre étaient arrivées.

Giuseppe n’a pas été témoin de ce qui s’était passé, mais la femme semblait avoir subi quelque chose de traumatisant. Elle a raconté avoir été agressée et parlé d’un viol. C’était la première fois en quarante ans de carrière que Giuseppe était confronté à une telle situation.

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Une fois sur place, la patrouille de police a interrogé la jeune femme. Malgré son faible niveau de français, elle a expliqué aux agents qu’elle était prostituée et qu’elle avait pris en charge un client qui l’a agressée dans sa voiture. L’homme voulait un rapport sexuel violent et brutal. La femme, paniquée, est sortie du véhicule sans être payée. Cependant, elle avait réussi à noter le numéro de plaque d’immatriculation de la voiture, qu’elle a rapidement fourni aux agents. À leur grande surprise, il s’est avéré que le propriétaire du véhicule était un policier en congé.

Un commissaire s’est rendu sur les lieux et l’IGS (police des polices) a été informée de la situation. Presque au même moment, le policier en congé s’est manifesté spontanément auprès de la patrouille. Il était visiblement ivre et a admis être le conducteur recherché. Cependant, il aurait tenté de minimiser les faits et de dénigrer la travailleuse du sexe.

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Le commissaire a ordonné que la jeune femme, encore sous le choc, soit emmenée dans l’un des quartiers généraux de la police, le vieil Hôtel de police (VHP), normalement fermé la nuit. Là, elle a été rejointe par le commissaire, un membre de l’IGS et le policier en congé, présumé auteur de l’agression, qui s’était déplacé en pleine nuit.

C’est ainsi que l’affaire s’est conclue, à huis clos.

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