2023-10-31 13:15:01
GéroneUn événement organisé par les Amis du Château de Sant Ferran, avec la collaboration du Mémorial Démocratique, des Amis du MUME et du Triangle Blau, rappellera, le vendredi 3 novembre à Figueres, la figure du soldat de Gérone Lluís Jubert, qui a perdu la vie sur le front d’Aragon en défendant la légalité républicaine. Un nom qui apparaît dans tous les livres d’histoire consacrés à l’Armée Populaire de la République, lorsqu’on parle de la colonne Ortiz-Jubert et de la division Jubert.
Inscrivez-vous à la newsletter de Gérone
Au-delà de la Costa Brava et de la Cerdagne
Inscrivez-vous
Le 19 juillet 1936, à Figueres, comme dans toutes les garnisons de Catalogne, se trouvaient des soldats engagés dans le soulèvement qui voulait renverser l’ordre politique. Mais toutes les composantes du bataillon de Chiclana n’avaient pas l’intention d’y participer. Dans la matinée, le lieutenant-colonel Agustín Monasterio a lu aux officiers et aux chefs un télégramme, daté de Barcelone, qui prévenait que la force qui proclamerait l’état de guerre serait considérée comme factionnelle. Quelques heures plus tard, un autre télégramme, envoyé par le général de Gérone, ordonnait de mettre la place en état de guerre.
Face au choix de suivre l’un des deux ordres, le chef de l’unité de Figueres a choisi d’obéir au second, celui du supérieur immédiat.
Confronté au dilemme de suivre l’un des deux ordres, le chef de l’unité de Figueres a choisi d’obéir au second, celui de son supérieur immédiat. Le lieutenant colonel signa l’interdiction correspondante et, à sept heures du matin, une compagnie descendue du château, sous les ordres du capitaine Lluís Jubert, se chargea de proclamer l’état de guerre. A la fin de la lecture du texte, les témoins ont entendu les cris du capitaine qui affirmait : “Maintenant plus que jamais, vive la République !”, qui n’étaient pas écrits dans le document original.
Il est mort sur le front d’Aragon
L’échec de l’aventure putschiste en Catalogne poussa les militaires de Figueres à revenir au château. Les personnes soupçonnées d’y avoir participé – en raison de leur appartenance politique ou de leurs actions antérieures – ont été arrêtées puis soumises au verdict d’un tribunal, même si aucun d’entre eux n’a été condamné à mort. Lluís Jubert, quant à lui, fut chargé du bataillon, car il était considéré comme le plus accro à la République.
Et ce bataillon formé comme une colonne, avec Jubert pour directeur, partit de Figueres à la fin du mois, vers le front d’Aragon pour défendre par les armes la légalité républicaine. Il était accompagné des capitaines Magí Domènech, Juan Chinarro et Luis Quiroga, ainsi que des lieutenants Francesc Gómez Padrosa et Pere Cervera, de la même garnison. Cependant, dans une bataille très violente sur le front belchite, à Lécera, en décembre 1936, Jubert perd la vie. Pour cela, à titre posthume, en récompense, il fut promu commandant en 1937 et lieutenant-colonel en 1938.
D’une famille républicaine et catalane
Lluís Jubert Salieti, né à Gérone en 1900, était entré à l’Académie d’infanterie de Tolède en 1920. Il appartenait à une famille républicaine et catalane, liée aux professions médicales du côté paternel et à la bourgeoisie industrielle du côté maternel. Le grand-père paternel, l’apothicaire Josep Jubert Cortada (1821-1884), originaire de Cassà de la Selva, s’était déjà distingué comme personnage avancé, notamment pendant la Biennale Progressiste (1854-1856) et les Sixenni Démocratiques (1868 -1874). ), au sein duquel il fut membre du Conseil révolutionnaire, conseiller, député provincial et participa au soulèvement fédéral de 1869.
Avant sa destination à Figueres, Lluís Jubert avait passé par les garnisons de Gérone, La Seu d’Urgell et Barcelone, dans le Corps de Sécurité de la Generalitat, et n’avait passé que peu de temps en Afrique, avant de se marier en 1930. Il était un Militaire catalan de naissance et de testament.
#Ils #rendent #hommage #Figueres #soldat #fidèle #République #qui #donné #son #nom #division #Jubert
1698750209