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“Il n’y aura pas un centime de plus”, quotidien Junge Welt, 14 mai 2024

“Il n’y aura pas un centime de plus”, quotidien Junge Welt, 14 mai 2024

2024-05-14 01:00:00

Travailleurs au piquet Verdi à la clinique Charité Campus Virchow (Berlin, 15 mars 2023)

Le paquet législatif relatif à la réforme des hôpitaux sera discuté au Bundestag et au Bundesrat dans les semaines à venir. passé L’avenir des hôpitaux a été débattu mercredi lors d’un événement à Mayence. Dans quel but ?

La discussion a notamment porté sur l’évaluation du projet de loi du gouvernement fédéral intitulé « Loi sur l’amélioration des soins hospitaliers ». On ne peut pas parler de la « déséconomisation des hôpitaux » promise et du financement des frais d’entretien quel que soit le nombre de cas. Il n’y aura pas un centime de plus pour les soins de santé. L’argent doit être redistribué, principalement en fonction de la « gravité du cas ». Les cliniques universitaires et d’autres hôpitaux, comme les cliniques Helios, qui accordaient auparavant une grande importance à la « gravité élevée des cas » dans le cadre du système dit forfaitaire, c’est-à-dire à un revenu par cas élevé, bénéficieront de la redistribution. De nombreux hôpitaux déjà déficitaires seront soumis à une pression encore plus forte. C’est le contraire de la « déséconomisation ».

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Les fermetures d’hôpitaux et les faillites sont actuellement plus fréquentes. Quelle est la situation?

Le groupe catholique Kplus, insolvable, a fermé deux hôpitaux dans la zone de desserte de Düsseldorf. Au nord d’Essen, la partie la plus pauvre de la ville, le groupe catholique Contilia a fermé le Marienhospital Altenessen et l’hôpital St. Vincenz à Stoppenberg. Le résultat immédiat fut que les salles d’urgence des hôpitaux environnants étaient surpeuplées. L’idée des partisans de la centralisation selon laquelle la fermeture d’hôpitaux de petite et moyenne taille pourrait facilement être compensée par des hôpitaux plus grands n’a pas passé l’épreuve pratique. D’autres faillites sont imminentes : selon l’Association des hôpitaux allemands, environ 80 pour cent des cliniques sont dans le rouge.

Le gouvernement fédéral répond-il aux inquiétudes de la population concernant l’insuffisance des soins de santé à l’avenir ?

Non. Il autorise les décès à l’hôpital. Leur idée d’organiser le système hospitalier est une centralisation basée sur le modèle danois : une concentration du capital qui aboutit finalement à ce que quelques grandes sociétés privées, étatiques et ecclésiales restent et se font concurrence. Les hôpitaux de petite et moyenne taille ne sont pas inclus dans ce concept. Tout ce qui favorise la centralisation est bon du point de vue du gouvernement.

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Le « remplacement ambulatoire » promis par le ministre SPD de la Santé, Karl Lauterbach, après la fermeture d’un hôpital, est-il une solution adéquate ?

On sait que le système de soins ambulatoires s’effondre la nuit, les jours fériés et les week-ends. Quiconque tombe malade doit se rendre à l’hôpital. Il faut de toute urgence des structures ambulatoires techniquement bien équipées, ouvertes la nuit et le week-end et dans lesquelles travaillent des médecins, des infirmières, des psychologues et des travailleurs sociaux. Les structures de soins intersectorielles prévues peuvent y contribuer. Mais si les hôpitaux basés sur le modèle danois devaient être démantelés, la République fédérale d’Allemagne n’aurait pas besoin de quelques centaines d’établissements de ce type, mais de plusieurs fois plus. Par exemple, avant la réunification, la RDA comptait 1 600 polycliniques pour une population de 16,4 millions d’habitants à l’époque. L’Espagne compte 3 000 centres de santé avec plus de 10 000 postes pour sa population de près de 50 millions d’habitants.

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Faut-il donc arrêter la réforme et peut-elle réussir ?

J’espère vraiment. Avec ses plans d’austérité, le gouvernement fédéral s’immisce profondément dans la souveraineté de planification des Länder. Le projet de loi prévoit par exemple que, année après année, un certain pourcentage d’hôpitaux auxquels les Länder ont confié des prestations, c’est-à-dire qui répondent à tous les critères de qualité, devraient être arbitrairement exclus du remboursement de rétention. J’espère que les États prendront des mesures contre cela. Il me semble particulièrement important que la fermeture d’hôpitaux ou de services hospitaliers se heurte à la résistance des citoyens concernés. Des alliances locales travaillent déjà pour y parvenir.



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