Il est temps de passer du dire au faire sur l’autisme (31/03/2023)

Quelles sont les trois choses qu’un enfant autiste aimerait que tout le monde sache ? Nous avons demandé à Monica Conti, directrice des Services innovants pour l’autisme de la Fondation Sainte Famille, à la veille de la Journée dédiée à la sensibilisation à l’autisme le 2 avril.

«Je ne suis pas malade, je ne suis pas “touché” par l’autisme. La première chose me semble ceci. Je vois, j’entends, je perçois les choses différemment : venez découvrir mon univers, rapprochons-nous », a-t-il répondu. La deuxième chose à réitérer est que « je ne suis pas capricieux et je ne suis pas paresseux, parfois peut-être que je ne comprends pas comment tu me demandes certaines choses, essaie de me demander d’une manière différente ». Le vrai “mythe” à dissiper, cependant, c’est que “c’est pas vrai que je n’aime pas être avec les autres, mais parfois il y a trop de choses qui se passent en même temps, je ne les comprends pas et ça me dérange” . Plus d’enfants dans des bulles alors ? “Oui, plus de bulles.”

La Fondation Sainte Famille raconte son engagement quotidien aux côtés des enfants et des jeunes avec des troubles du spectre autistique et de leurs familles. De Blu Home, quatre appartements éducatifs domotiques pour l’autisme, au chemin pour la fratrie, en passant par les recherches très récentes sur la sélectivité alimentaire. « Plus on parle, plus on en sait, les faux mythes ont enfin été démystifiés… mais le fait est qu’en plus de parler, il faut faire des choses. C’est toujours important de continuer à en parler mais en ce moment il me semble important de porter plus d’attention sur le quotidien, la normalité des personnes autistes, par exemple la partie relative au vivre, s’éloigner de son noyau d’origine, surtout pour les personnes qui ont des niveaux de fonctionnement plus complexes. Nous devons faire face à la réalité de l’inclusion, de l’école au sport en passant par le temps libre, des enjeux qui n’ont pas encore de réelle faisabilité pour les personnes au fonctionnement plus complexe », a expliqué le Dr Conti.

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