Définition et symptômes de l’hyperemesis gravidarum
Les nausées et vomissements du premier trimestre de grossesse sont fréquents chez 8 femmes sur 10, selon la Revue Médicale Suisse. Cependant, dans environ 1 cas de grossesse sur 100, ces nausées peuvent être sévères et persistantes, causant des vomissements excessifs qui affectent la santé de la future mère. Le service de Gynécologie Obstétrique de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière définit les critères de l’hyperemesis gravidarum qui incluent des vomissements persistants et irrépressibles, une déshydratation, un amaigrissement (une perte de plus de 5% du poids pré-conceptionnel), des difficultés voire une impossibilité à déglutir, une fatigue extrême, des perturbations hépatiques, ioniques (perte de potassium, de sel, de chlore…) et vitaminiques. La majorité des femmes atteintes de l’hyperemesis gravidarum voient leur état s’améliorer à la fin du premier trimestre, tandis que dans de rares cas, les symptômes peuvent persister tout au long de la grossesse nécessitant l’hospitalisation de la future mère.
Les causes de l’hyperémèse gravidique
Des facteurs de risque ont été identifiés pour l’hyperemesis gravidarum, tels que :
- La sensibilité de la femme à l’augmentation de la production d’hormones pendant la grossesse, en particulier l’hormone chorionique gonadotrophique (hCG) ;
- Une première grossesse ;
- Des antécédents d’hyperemesis gravidarum lors de grossesses antérieures ;
- Une grossesse multiple (jumeaux, triplés…) ;
- Une grossesse non désirée ;
- Un surpoids avant la grossesse ;
- Un jeune âge.
Traitements de l’hyperemesis gravidarum
L’association pour l’hyperémèse gravidique recommande une courte hospitalisation (deux à trois jours) pour les femmes atteintes d’hyperemesis gravidarum. La patiente est alors réhydratée par voie intraveineuse et reçoit des suppléments en vitamines. Des antiémétiques classiques tels que la vitamine B6 et les antihistaminiques sont administrés pour les nausées et les vomissements de la grossesse. Si ces médicaments ne suffisent pas, des antiémétiques plus puissants utilisés pour la chimiothérapie sont nécessaires. En dernier recours, des neuroleptiques sont prescrits contre les nausées après l’échec des traitements antiémétiques précédents. En outre, des mesures diététiques simples sont recommandées à la future mère, comme manger par petites quantités des aliments au goût et à l’odeur peu prononcés, boire de l’eau sucrée et se reposer, car la fatigue aggrave les nausées et les vomissements.
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