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Hourra! Il y a en effet de belles perspectives pour les agriculteurs et la nature ! -Joe

Hourra!  Il y a en effet de belles perspectives pour les agriculteurs et la nature !  -Joe

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© cc photo : Hindrik Sijens

Le système agricole auquel s’accrochent tant les paysans contestataires coûte 1100 exploitations chaque année. Mais une seule issue peut inverser cette ligne de démarcation et sauver la nature. C’est une vision agricole qui ne se soucie pas des revendications des agriculteurs protestataires.

Et pourtant, il y a une lueur d’espoir sur l’accord agricole, qui en fait n’existe pas. Le tunnel était long et sombre. La crise de l’azote maintient notre pays en confinement depuis quatre ans maintenant. La Haye s’est laissée prendre en otage par des agriculteurs sur des tracteurs. Avec un ministre de l’Agriculture en tête, qui a remis le pouvoir entre les mains de LTO Nederland avec les mots : « Pas d’accord agricole sans LTO ».

Quelque chose à propos de LTO Pays-Bas. C’est une idée fausse que ce club représente les intérêts de tous les agriculteurs et maraîchers néerlandais. Les partisans de LTO se composent uniquement d’exploitations intensives en croissance. Ils sont appelés « les stayers » dans le jargon. Les agriculteurs pour qui le développement à grande échelle n’est pas le but ultime sont rejetés comme Agriculteurs de l’Ot-en-Sien. Les agriculteurs qui travaillent avec la nature au lieu de lutter contre elle sont savamment marginalisés par le LTO. Tout comme les partis d’agriculteurs comme le CDA et maintenant le BBB.

C’est le cœur du problème de l’agriculture. L’azote n’est qu’un détail. Il s’agit là d’une conséquence d’un problème environnemental de grande envergure, qui est en effet largement attribuable à l’agriculture. Comme le problème avec le phosphate. Et avec la qualité de l’eaule niveau d’eau, la perte d’insectes, la puanteur, les particules fines, la menace de maladies du bétail, l’apparence du paysage, le bien-être animal et l’érosion entraînant des inondations à grande échelle.

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Oui, c’est une longue liste, mais la facette la plus étonnante du système agricole actuel reste à venir. Ce sont toutes les conséquences d’une industrialisation progressive de l’agriculture qui s’accompagne d’une augmentation d’échelle. L’économie et la politique veulent que les prix de rendement de l’agriculture soient scandaleusement bas. Pour gagner de l’argent, les agriculteurs doivent réduire leurs dépenses. Cela signifie de plus grandes écuries et plus de terrain avec de plus gros tracteurs. Après tout, cela rapporte plus par euro investi. Mais parce que la quantité de terres et les possibilités de production dans notre pays sont limitées, les agriculteurs doivent s’arrêter. Soit près de 1100 chaque année.

Comprenez-vous encore ? Oui, Mark van den Oever du FDF appelle à une lutte acharnée pour maintenir le statu quo qui prive chaque année 1100 agriculteurs de leur existence. Lui-même n’en fait pas partie. Il s’en sortira avec ses mille cochons et ses 85 hectares de terres agricoles.

Le principal bénéficiaire de cette politique n’est donc pas l’agriculteur, mais le grand agriculteur industriel. Et surtout les entreprises qui profitent des prêts aux agriculteurs, les fournisseurs de produits phytosanitaires coûteux, d’engrais, de machines et d’écuries et les acheteurs de produits agricoles qui ne paient jamais vraiment un prix raisonnable aux agriculteurs.

Cette industrie agroalimentaire dominante a également sous son emprise les partis d’agriculteurs « favorables aux agriculteurs » tels que CDA et BBB, ainsi que LTO Nederland. Après tout, les défenseurs prétendent défendre les agriculteurs, mais en réalité, ils défendent principalement le bétail. Si les agriculteurs doivent s’arrêter parce qu’ils ne peuvent plus rembourser la dette à la banque à cause des faibles prix de rendement, il y a rarement des protestations. Mais maintenant que le bétail est sur le point d’être trafiqué, le président du LTO s’éloigne avec colère des négociations.

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Et maintenant il n’y a plus rien. Mais de cette obscurité la plus profonde, nous voyons enfin la lueur de lumière qui a toujours été là. Parce que le mot en V a été utilisé pendant le débat. Le mot auquel le Premier ministre Rutte est si opposé : vision. Au cours du débat, des appels ont été lancés pour une vision à long terme de l’agriculture, et Piet Adema a promis de la présenter fin septembre.

Cependant, une vision à long terme ne peut se construire qu’autour du maître mot : perspective. Il faut perspective tant pour l’agriculture que pour la nature. Pour les agriculteurs et l’environnement.

Perspectives pour la nature signifie : une forte réduction du cheptel. La perspective pour l’agriculteur signifie : un droit d’exister. Avec moins d’animaux, un meilleur revenu. Et tu peux.

Il faut leur donner la possibilité d’investir du temps. Parce qu’ils peuvent récolter au moins autant par hectare que les éleveurs intensifs actuels, mais il faut des années, voire des décennies, avant qu’un écosystème de production alimentaire soit parfaitement équilibré et suffisamment mature pour atteindre une production maximale.

L’agriculteur doit changer radicalement. Mais aussi le consommateur. Il devra suivre un régime alimentaire différent. Avec moins de viande, peut-être même avec moins de pommes de terre et de céréales. Parce qu’ils ne sont pas si faciles à cultiver dans un système régénératif. Nous devons abandonner, mais : nous ne devons certainement pas abandonner la santé.

Pour exploiter une si petite ferme, un prix de vente équitable est de la plus haute importance. Oui, la nourriture devient de plus en plus chère, ce qui signifie que le gouvernement doit enfin mettre en place une politique des revenus équitables.

L’agriculteur, le consommateur, la politique, l’économie, tout doit changer. Et celui qui va vraiment le sentir, c’est l’agro-industrie globale, tournée vers l’international et gourmande en capital.

Ce ne sera pas facile. Mais cela n’a pas été demandé. La question est : une vision avec perspective. Si les Pays-Bas devaient s’attaquer à un tel changement de système sous la forme d’un plan Delta, “non pas parce que c’est facile, mais précisément parce que c’est difficile”, alors il y a un bel avenir pour nos campagnes.

Marc van der Sterren est fils d’agriculteur et journaliste

cc photo: Hindrik Sijens

2023-07-01 21:44:30
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