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Guylaine Vigier : Une force incroyable face au cancer, malgré ses pertes

Guylaine Vigier a perdu ses deux filles d’un cancer, son mari est en rémission. Elle reste positive : “La recherche avance”.

L’histoire de Guylaine Vigier avec le cancer tient en cinq pages A4, rédigées la veille du rendez-vous. On y traverse le cancer d’Aurélie, jeune maman, atteinte, à 32 ans et six mois d’un cancer colorectal. “La première du Languedoc-Roussillon, le troisième cas en France” a dit le médecin de l’ICM. Quelques jours plus tôt, le gastro-entérologue n’avait pas osé prononcer le mot : “Ne vous inquiétez pas, je vous adresse au professeur… à Val d’Aurelle”. “Vous êtes en train de me dire que ma fille a un cancer ?” Guylaine Vigier s’est assise.

Les lettres rondes écrites à la va-vite sur le papier à petits carreaux racontent vingt-six interventions, les dépassements d’honoraires parce qu'”il faut être riche pour se soigner”, les uretères brûlés par les rayons, la rémission, les métastases au cerveau, le mariage et l’enterrement préparés en même temps, le voyage de noces, Nougat, le Golden Retriver amené les deux derniers jours en soins palliatifs… les médecins de l’ICM s’en souviennent encore. “Le 8 octobre 2017, après un combat acharné, Aurélie a rejoint les anges”, écrit Guylaine Vigier, sa mère. Les médecins lui ont dit que “c’était impossible de vivre jusque-là”.

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Lisa, 35 ans, la sœur d’Aurélie, est décédée le 4 octobre 2022, des suites d’un cancer à la langue, détecté un an plus tôt : “Un petit pic, on ne savait pas ce que c’était”. Même stupéfaction, maladresses des médecins, thérapies agressives, sans répit cette fois. Cinq mois plus tôt Guylaine a appris que son mari était atteint de trois cancers primaires, “côlon, foie, œsophage”. Elle appréhende le prochain Tepscan, en décembre. Mais la chimiothérapie et l’immunothérapie ont fait des “miracles”, ont dit les médecins. Comme la chirurgie, assistée par robotique. “Je ne sais pas si mes filles seraient sauvées grâce aux progrès actuels, mais ils ont peut-être sauvé mon mari”.

“La recherche a fait de grands progrès et il y aura autre chose”

“Je reste positive, la recherche avance”, écrit et dit Guylaine Vigier, une Lunelloise de 63 ans, qui a elle-même échappé à un cancer du sein grâce au dépistage, il y a vingt ans. Jeune retraitée, l’ex-auxiliaire de vie sociale est bénévole à la Ligue.

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L’histoire est surréaliste, “atypique”, dit-elle. Tout est vrai. Guylaine Vigier la raconte sans une larme, sans jouer un rôle, le regard droit, avec le sourire. Le tatouage de l’électrocardiogramme d’une de ses filles file sur un avant-bras et dépasse discrètement de la veste, sur le poignet gauche. Elle cherche encore ce qui sera dessiné en vis-à-vis, pour la deuxième.

“Mes filles sont avec moi”, assure Guylaine Vigier qui dit pourtant qu’il y a longtemps, elle “s’est écroulée”. “Pour une connerie, j’ai fait une dépression, j’ai perdu quinze kilos… je me suis alors promis et juré que je ne m’effondrerais plus”.

“Ce qui me porte, c’est l’espoir, même si c’est traumatisant de perdre ses enfants. La recherche a fait de grand progrès, et il y aura autre chose, c’est une évidence. Je veux donner cet espoir, et insuffler cette force que des malades n’ont pas. Moi, j’en regorge. Il faut y croire jusqu’au bout et rester positif”.
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2023-10-21 15:29:00

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