- Par Nada Tawfik et James FitzGerald
- BBC News, New York et Londres
20 février 2024, 08h41 GMT
Mis à jour il y a 2 heures
Source de l’image, Getty Images
Légende,
Rafah abrite plus d’un million de personnes qui ont été contraintes de fuir d’autres parties de la bande de Gaza
Les États-Unis ont proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU qui appelle à un cessez-le-feu temporaire à Gaza.
Il a également mis en garde Israël contre l’invasion de la ville surpeuplée de Rafah.
Les États-Unis ont déjà évité le mot « cessez-le-feu » lors des votes de l’ONU sur la guerre, mais le président Joe Biden a fait des commentaires similaires.
Cependant, les États-Unis prévoient d’opposer leur veto à un autre projet de résolution – émanant de l’Algérie – qui appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat.
Plus d’un million de Palestiniens déplacés, qui représentent environ la moitié de la population de Gaza, sont entassés à Rafah après avoir été contraints d’y chercher refuge.
Cette ville du sud, frontalière avec l’Égypte, ne comptait avant la guerre que 250 000 habitants.
De nombreuses personnes déplacées vivent dans des abris de fortune ou des tentes dans des conditions sordides, avec un accès limité à l’eau potable ou à la nourriture.
L’ONU a émis son propre avertissement selon lequel une offensive israélienne planifiée dans la ville pourrait conduire à un « massacre ».
Israël a lancé ses opérations à Gaza à la suite d’une attaque menée par des hommes armés du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre, au cours de laquelle environ 1 200 personnes ont été tuées et plus de 240 autres prises en otages.
La campagne militaire israélienne a tué 29 000 personnes dans le territoire palestinien, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.
Washington a subi une immense pression internationale pour utiliser son influence pour freiner les opérations dévastatrices d’Israël, après avoir passé une grande partie de la guerre à mettre l’accent sur le droit de son allié à l’autodéfense.
Même s’il s’est engagé à bloquer le projet algérien, son texte rival exprime son opposition aux projets israéliens.
Les négociations sur le projet américain débuteront cette semaine, mais il n’est pas clair quand ni si la proposition pourrait être soumise au vote. En vertu de la Charte de l’ONU, les membres « acceptent et exécutent » les décisions prises par le Conseil de sécurité – contrairement aux décisions prises à l’Assemblée générale, qui ne sont pas contraignantes.
C’est la première fois que les États-Unis appellent à un cessez-le-feu temporaire à Gaza devant l’ONU, après avoir opposé leur veto à des résolutions précédentes utilisant ce mot.
Le projet américain indique également qu’une offensive terrestre majeure à Rafah entraînerait davantage de dommages aux civils et leur déplacement ultérieur, y compris potentiellement vers les pays voisins – une référence à l’Égypte.
Il affirme également qu’une telle décision aurait de graves implications pour la paix et la sécurité régionales.
Le projet de résolution appelle à un cessez-le-feu temporaire à Gaza dès que possible, faisant écho aux remarques du président Joe Biden lors de ses conversations avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu la semaine dernière.
M. Netanyahu a jusqu’à présent résisté aux pressions internationales pour reconsidérer le plan – promettant de sauver les otages restants et de vaincre le Hamas dans toute la bande de Gaza.
Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien, a averti que la manœuvre serait lancée à moins que le Hamas ne libère tous ses otages d’ici le 10 mars. Cette date marque le début du Ramadan, le mois sacré du jeûne islamique.
Le groupe des nations arabes affirme que le Conseil de sécurité ne peut pas faire la sourde oreille aux appels de la communauté internationale exigeant un cessez-le-feu.
2024-02-20 13:12:33
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