La fermeture d’une ou plusieurs classes dans une école n’est jamais appréciée par les parents et les équipes éducatives. Mais à l’école Henri IV à Chartres, dans le quartier populaire de Beaulieu, classée REP (Réseau éducation prioritaire), c’est l’incompréhension.
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Les services de l’Éducation nationale leur ont annoncé vouloir supprimer une classe alors que les effectifs, selon l’équipe enseignante, seront en hausse d’au moins dix-neuf élèves à la rentrée prochaine, passant de 223 élèves à 242, selon les prévisions. Et c’est sans compter, selon eux, sur les enfants issus de nouveaux immeubles qui vont ouvrir prochainement dans le quartier.
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Ce lundi, à la sortie de l’école, des parents se sont rassemblés pour manifester leur opposition à cette annonce.
« L’Éducation nationale veut supprimer une classe dédoublée », indique un professeur, dans cette école où « les difficultés sociales et scolaires sont importantes ».
19 allophones
À l’heure actuelle, les classes de CP et CE1 sont dédoublées. Ces dédoublements des classes en CP et CE1 dans les zones d’éducation prioritaire faisaient partie des mesures phares du quinquennat d’Emmanuel Macron en matière d’éducation.
En 2019, le gouvernement avait annoncé que l’objectif des 12 élèves par classe en CP-CE1 en zone prioritaire a été atteint avec succès.
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Dans l’école Henri IV, les projections d’effectifs de CP et CE1 oscillent entre 13 et 15. Les classes de CE2, CM1 et CM2 passeraient de 19 à 21 actuellement à des effectifs d’environ 24 élèves. « On prévoit d’accueillir 19 élèves allophones (c’est-à-dire qu’ils ne parlent pas la langue française, NDLR). Parmi les effectifs, il y a aussi des élèves Ulis (unités localisées pour l’inclusion scolaire).
« On ne peut pas accepter que les efforts faits pour dédoubler les classes en CP et CE1 soient anéantis par un nombre d’enfants par classe très important ensuite », assure un représentant de parents d’élèves.
François Feuilleux
