Les enseignants en grève et sans revenus depuis 18 jours pourront au moins compter sur une paie pour les vacances des Fêtes, si le conflit avec la partie patronale se poursuit.
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Les membres de la Fédération autonome de l’enseignement entameront leur cinquième semaine de débrayage sans fond de grève, ce jeudi.
Et un règlement semble toujours bien incertain: même si les discussions progressent, les parties ne sont toujours pas entrées dans un blitz de négociations qui pourrait mener à une entente finale.
Bonne nouvelle pour les enseignants, toutefois, la période des Fêtes viendra avec un premier chèque de paie en plus d’un mois.
Tant la FAE que la Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ) et certains employeurs contactés expliquent qu’il s’agit d’un versement prévu pour étaler le salaire des enseignants sur l’ensemble de l’année.
Montant amputé
Cependant, les journées passées sur les lignes de piquetage viendront amputer le montant versé. «Nous confirmons que l’ensemble des jours de grève ont fait ou feront l’objet de coupures de traitement conformément aux règles applicables», écrit un agent de recherche de la FCSSQ, Sébastien Lecompte-Ducharme.
Au Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys, par exemple, on explique que la période couverte ira du 25 décembre au 5 janvier et représente 3,85% du salaire d’un enseignant.
«Il est important de comprendre qu’il ne s’agit pas, pour le personnel enseignant, de journées fériées chômées, mais plutôt d’un montant prélevé sur leur salaire et mis de côté par l’employeur, pour permettre le versement de cette paie à la période des Fêtes», explique la responsable des communications, Mélanie Simard.
Selon les régions
«On est payé à la journée de travail. Donc évidemment, à partir du 23 décembre, le samedi, les profs ne pourront pas se faire couper des journées parce qu’ils ne sont pas au travail», résumait la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, la semaine dernière.
Celle-ci rappelait toutefois que les modalités varient selon les centres de services scolaires.
«On a invité tous les membres à aller consulter peut-être des informations que le centre de services leur aurait données, c’est là qu’ils vont avoir la meilleure information, ajoutait-elle. Et de contacter leur syndicat local, c’est à cet endroit-là qu’on va être plus en mesure de répondre sur les questions de la paie pendant les vacances de Noël.»
