Grève à l’aéroport de Genève ce dimanche
Le conflit entre le personnel de Dnata, la société d’assistance au sol, et sa direction n’a pu être réglé.
Plus de 600 employés de Dnata s’activent sur la plateforme aéroportuaire genevoise, dans le fret, l’émission des billets ou encore l’acheminement des bagages. Ce samedi soir, plus de 300 personnes seraient inscrites pour la grève.
CLÉ DE VOÛTE
Une partie du personnel de Dnata sera en grève à l’aéroport de Genève, ce dimanche dès 4h du matin, pour une durée indéterminée. “L’assemblée des grévistes se réunira et décidera de la durée de la grève, déclare le syndicaliste du SSP Jamshid Pouranpir. Plus de 300 personnes se sont inscrites.” Une assertion qui paraît “exagérée” aux yeux d’Alexandre Koenig, membre de la direction de Dnata.
Selon Alexandre Koenig, cette grève ne devrait pas être aussi massive que celle du 30 juin, qui avait paralysé l’aéroport durant plusieurs heures. Cette fois, “le plus probable est que des vols soient retardés, mais pas annulés”, estime le dirigeant qui ajoute qu’un “plan de contingence est prévu pour minimiser les effets de la grève et assurer la continuité du service”.
La direction et le personnel de Dnata, l’entreprise émiratie d’assistance au sol, ne sont pas parvenus à régler leur différend portant sur les conditions de travail. Les collaborateurs refusent un changement de leur cotisation de prévoyance jugé défavorable, en place depuis le 1ᵉʳ octobre. Ils réclament également une Convention collective de travail (CCT) leur assurant de meilleures conditions.
3% d’augmentation
Jeudi, les discussions entre la société émiratie et le syndicat SSP ont été menées devant la Chambre des relations collectives de travail (CRCT). Dnata a accepté de revenir en arrière sur la caisse de pension et d’augmenter les salaires de 1,7% puis de 3%. Tout en regrettant une “communication maladroite” et en assurant vouloir travailler sur une CCT. Insuffisant, selon les employés, qui réclament d’aussi bonnes conditions de travail que chez le concurrent Swissport.
“La seule concession est le retour en arrière sur la caisse de pension, regrette le syndicaliste Jamshid Pouranpir. L’offre salariale de 3% d’augmentation ne répond pas à notre exigence de 5%. Les primes pour la pénibilité de travail, la compensation du travail de nuit et de dimanche, la limitation de la flexibilité, etc. sont des demandes que Dnata a refusées.”
Alexandre Koenig se dit “extrêmement déçu. La revendication, jeudi, de M. Pouranpir était une augmentation de 3%. Le vendredi, nous l’avons acceptée. Aujourd’hui, il est question de 5%. Cette surenchère n’est faite que pour justifier la grève, qui est devenue un but en soi.”
Rappelons que 600 employés de Dnata s’activent sur la plateforme aéroportuaire genevoise, dans le fret, l’émission des billets ou encore l’acheminement des bagages.
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