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Grand collectionneur d’art, mais c’était du bluff

Grand collectionneur d’art, mais c’était du bluff

2023-06-10 11:27:00

Il était jugé pour avoir porté une blouse sans jamais avoir obtenu son diplôme. Pour l’accusation, c’est un Zelig de l’arnaque. Pour son défenseur, l’avocat Pierluigi Riondato, “une personne qui a commencé un nouveau parcours dans la communauté et dont on espère une fin heureuse”.

A Venise, le quadragénaire de Castelfranco Massimo Rossiest en jugement devant le Tribunal des fraudepour avoir faux collectionneur et expert en art et sont partis factures à payer ici et là. Les faits remontent à mai-juin 2017 : les mois de la Biennale d’art.

« Il bougeait très bien : c’est un homme cultivé, un grand orateur, un conteur, il semblait avoir toutes les portes ouvertes », témoignait hier le peintre GF, « j’avais trois tableaux exposés dans un collatéral de la Biennale. A porté 300 de mes peintures dans un magnifique espace à Burano pour créer le catalogue de mes œuvres, dit-il, avec le photographe qui avait aussi travaillé pour Warhol. Il m’a emmené à l’Arsenal : il ouvrait à 18 heures. Il semblait connaître tout le monde – puis un jour il m’a dit que pour mieux exposer les tableaux il fallait fonder une association, qu’il fallait mille euros et mes papiers, ceux de ma femme et de mon fils. Le lendemain du jour où nous avons découvert qu’on parlait de lui comme d’un imposteur, j’ai craint le pire : j’ai envoyé les transporteurs à l’aube récupérer les tableaux». Qui a payé, demande la défense ? « Il est parti dans un sens, je suis revenu : 2 500 euros ».

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Parmi les personnes lésées figure un photographe, qui travaillait pour Rossi, subissant des dommages – réclamés par l’accusation – de 4 000 euros. Puis un chauffeur de taxi : “Je l’ai emmené avec sa compagne pendant trois mois : travail pour 5 000 euros, dont 1 500 de débours”, expliquait hier Stefano Manduzio au juge.

“Mais comment est-il possible qu’il ait travaillé gratuitement pendant des mois ?”, s’interroge le procureur. La réponse est toujours la même : « Il a su vous impliquer, il a été convaincant. Il a dit que les virements bancaires venaient de l’étranger, ne vous inquiétez pas. Il m’a donné l’adresse de l’entreprise : Société rouge11 Buckingham road, Londres’. Parmi les témoins, le propriétaire d’un restaurant réputé : « Il voulait un devis de restauration : il disait qu’il devait acheter Thetis et voulait organiser une grande manifestation à l’Arsenale et une fête sur son yacht de 60 mètres pour le Redentore. Il a payé le dîner de 170 euros avec un virement bancaire inexistant : je l’ai dénoncé car le commissariat de police de Mestre, qui enquêtait sur lui, me l’a demandé”. Prochaine audience le 8 septembre, avec de nouveaux textes : le procureur de la République l’accuse d’avoir tenté d’escroquer un galeriste de 19 000 euros

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