Forum annuel de la TCREF : Favorisons une saine gestion des berges

RÉGIONAL. Le 21 février dernier avait lieu la 8^e édition du Forum annuel de la Table de concertation régionale de l’estuaire fluvial du Saint-Laurent (TCREF). Organisé par le Comité ZIP Les Deux Rives, organisme qui coordonne la TCREF, l’événement s’est tenu sous le thème « Favorisons une saine gestion des berges ».

Afin de présenter l’état des berges aux abords du Saint-Laurent, la règlementation liée à la stabilisation des berges et les initiatives écoresponsables en la matière, ce sont six conférenciers qui ont pris la parole. Plus d’une soixantaine de participants étaient présents au Forum et ont pu questionner ces professionnels. Ils ont également pris part à un atelier de concertation afin de mieux cerner les besoins présents sur le territoire des MRC.

La première conférence a été tenue par Jean-François Bernier, chercheur de l’Université Laval. Elle portait sur la mise en place d’une méthode de suivi de la mobilité des berges en milieu riverain depuis quelques années sur une partie du fleuve Saint-Laurent. Des exemples visuels des enjeux sur le territoire de la TCREF ont permis de mieux comprendre les processus physiques grâce aux outils existants de la caractérisation des berges.

Cette conférence a permis de mettre la table à l’atelier de concertation sur les enjeux de la stabilisation des berges dans les municipalités riveraines. Les idées principales mentionnées lors de cet atelier sont: l’harmonisation entre la règlementation municipale et la conservation, la caractérisation de milieux pour mieux comprendre les dynamiques locales, la sensibilisation des riverains face à l’utilisation des rives et l’accompagnement des résidents dans l’optique de gestion intégrée des berges.

Ophélie Drevet, conseillère en environnement, et Hubert Plamondon, analyste au secteur hydrique et naturel au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), ont ensuite démystifié la règlementation en vigueur en lien avec la mise en place de projets en milieux humides, hydriques et sensibles. Ce sont notamment le Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE) et le Règlement sur les activités dans des milieux humides, hydriques et sensibles (RAMHHS) de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) qui ont été expliqués.

Julie Royer, biologiste au MELCCFP, a discuté du Règlement sur les habitats fauniques de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune qui doit également être considérée lors de travaux dans l’habitat du poisson. Il est ressorti de ces présentations que la règlementation existante, complémentaire aux règlements municipaux, n’est pas toujours simple à comprendre, mais permet de s’adapter à chaque situation.

Guillaume Delair, coordonnateur de projets au Comité ZIP Les Deux Rives, a présenté un projet de l’organisme en lien avec le sujet : Portfolio de solutions écoresponsables et résilientes de stabilisation de rives adaptées au fleuve dans la région de Portneuf. Ce projet a permis de mettre à profit un comité d’experts multidisciplinaire, un ingénieur, un ingénieur forestier et un biologiste pour réaliser des plans types de stabilisation selon différentes problématiques d’érosion caractéristiques de la région. Les municipalités, la MRC, les riverains et les entrepreneurs travaillant sur cette problématique dans la région ont aussi été rencontrés dans le cadre du projet.

La dernière conférence a été réalisée par Charles White, directeur Environnement et Sciences de la terre chez Cima+. M. White a présenté l’utilité du génie végétal et des techniques mixtes en rives, ainsi que leurs bénéfices et contraintes. Des réalisations de l’entreprise à l’aide des phytotechnologies ont été présentées pour permettre d’illustrer la théorie et montrer que différentes méthodes de conception existent. La présentation a permis de constater que la stabilisation de berges peut se faire en harmonie avec l’environnement naturel et qu’il y a encore place aux innovations pour tester différentes contraintes physiques du milieu fluvial. (SP)