Formule 1 2022 – Ricciardo catastrophique, Hamilton hors de prix, Russell miraculeux : le vrai coût de chaque pilote

Comme chaque année, des pilotes ont subi un certain déclassement cette saison, comme Daniel Ricciardo, licencié en fin de saison par McLaren, ou le futur retraité Sebastian Vettel (Aston Martin). Et d’autres ont vu leur cote s’envoler en fonction de la valeur qu’on leur accordait dans le paddock en début d’année. Comme George Russell, qui a pleinement assumé son nouveau statut de pilote Mercedes, sans même avoir encore gagné une course.

D’autres encore sont considérés comme des déceptions par leurs équipes faute de résultats, comme Yuki Tsunoda chez AlphaTauri ou Mick Schumacher chez Haas. Mais qu’en est-il exactement pour les 20 pilotes du plateau par rapport à la seule échelle de valeurs qui compte, celle de leur salaire ? C’est la question que l’on peut se poser pour situer plus concrètement leurs rendements. Après la 16e des 22 épreuves du Championnat du monde 2022, des tendances claires se dégagent, et à moins de performances spectaculaires de quelques-uns, elles resteront une vérité définitive.

Le gouffre de Ricciardo

En consultant la grille des salaires en parallèle du classement du Championnat du monde, le nom de Daniel Ricciardo apparaît en tête des pilotes les moins rentables, et de loin, à l’exception de l’inclassable Nicholas Latifi (Williams), qui n’a toujours pas ouvert. son compteur 2022. Payé 10 millions par McLaren, « Dan The Man » n’a rapporté que 19 points à son employeur, soit un coût de 526 000 euros l’unité au championnat.

A ce titre, « Honey Badger » a fait jurisprudence à Woking. Un véritable accident industriel qui a poussé Zak Brown à lui remettre un gros chèque (14 millions d’euros) pour arrêter les frais. « La prochaine fois, j’inclurai peut-être une clause de performance pour que nous soyons mieux protégés. Plutôt que de simplement supposer qu’un pilote brillant le sera toujours »a expliqué le patron de McLaren.

Le ratio de l’Australien est le plus désastreux, mais son prochain n’est pas très loin. Avec les 8 millions d’euros de sa dernière année, Sebastian Vettel a rapporté 20 points à Aston Martin, soit 400 000 euros par point.

L’invincible Russel

Et puis, la plus (mauvaise) surprise de ce classement de rentabilité est Lewis Hamilton, troisième plus cher du plateau. A raison de 45 millions d’euros par an, ses saisons de champion du monde ont été une affaire sans égale pour Mercedes. Beaucoup moins depuis la chute de l’équipe d’Allemagne dans la hiérarchie. Le Britannique n’a inscrit « que » 168 points en 16 courses, ce qui porte le coût du point à 267 000 euros.

En milieu de hiérarchie, les 30 millions et 335 points de Max Verstappen nous donnent une idée de ce qu’il faut pour s’entendre en Formule 1 pour gagner : 89 000 euros le point. Enfin, George Russell représente la meilleure affaire. Le jeune Anglais est sur 4 millions d’euros pour sa première saison chez Mercedes et il a déjà récolté 203 points. Soit moins de 20 000 euros par point. Mais il serait surprenant de le retrouver à ce niveau l’année prochaine, car son salaire va sûrement augmenter.