Football. Le mercato va-t-il menacer l’équilibre collectif d’Angers-SCO ?

C’est la rançon du succès, et la réalité du marché. Dans le foot moderne, tout est à vendre, à condition d’y mettre le prix. Et manifestement, les 10 millions d’euros, ou presque, proposés par Francfort et Strasbourg pour Jean-Mattéo Bahoya, devraient convaincre les dirigeants du SCO de laisser partir leur deuxième meilleur buteur (5 buts), et réussite de sa formation.  Que Jean-Mattéo soit sollicité, c’est tout sauf une surprise, c’est un garçon de grand talent qui a les prédispositions pour le haut niveau , commence par dire Alexandre Dujeux.  Ça signifie qu’il a montré ses qualités aux yeux de tout le monde, c’est une satisfaction pour nous et pour le groupe.

Voilà pour le verre à moitié plein. Mais un départ du jeune et talentueux attaquant de 18 ans, au profil rare, laisserait surtout un vide dans l’effectif angevin. Et le doute s’immiscer au sein d’un vestiaire lucide, certes, sur les réalités du mercato, mais peut-être interpellé de voir l’un de ses meilleurs éléments quitter l’aventure en chemin. Avant que l’objectif ne soit atteint.

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« Ça changerait un peu les choses »

Une situation  subie  par Dujeux, qui est déjà dans l’idée  d’anticiper un éventuel départ  de son joueur sur le marché des transferts, mais pas sur le terrain :  Aujourd’hui, il est toujours avec nous, on met à part la situation. On verra si c’est toujours le cas dans les jours qui viennent.  Ce soir, notamment, où on imagine mal Bahoya débuter dans le onze.

Le coach angevin doit faire avec cette incertitude, qu’il ne découvre pas.  C’est un métier où le stress est permanent mais les périodes de mercato sont toujours particulières. Je n’ai pas envie de me plaindre. Ça fait partie de la vie de tous les clubs.  Mais le cas Bahoya donne une autre couleur à ce mercato et aux perspectives de la seconde partie de saison. Dujeux et son staff ont tant lutté pour reconstruire un groupe cohérent et performant que ces vacillements de janvier peuvent nourrir quelques inquiétudes.  Avoir des joueurs sollicités, c’est toujours bon signe, mais évidemment qu’on avait trouvé une certaine assise et ça changerait un peu les choses , reconnaît Dujeux, qui s’apprête à perdre son joker de luxe, essentiel dans la construction de ses victoires cette saison par ses entrées décisives. Sans lui, le SCO devra trouver d’autres solutions, alors que d’autres mouvements sont à envisager. Des départs de joueurs en manque de temps de jeu (Niane, Hunou, Camara, notamment) et des arrivées pour compenser. Et maintenir la cadence, avec un visage peut-être remodelé, d’ici le 1er février.

2024-01-23 09:45:02
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