Nouvelles Du Monde

Fermeture de l’usine Marelli : les salariés débrayent pour faire pression sur les négociations

Fermeture de l’usine Marelli : les salariés débrayent pour faire pression sur les négociations

La “totalité” des 167 salariés de l’usine Marelli d’Argentan (Orne) ont débrayé jeudi afin de faire pression sur les négociations en cours avec la direction en vue de la fermeture du site, a-t-on appris auprès des syndicats.

L’équipementier automobile Marelli a annoncé en octobre la fermeture prochaine de deux usines, à Argentan (Orne) et Saint-Julien-du-Sault (Yonne), soit la suppression de près de 300 emplois.

“Les négociations ont avancé (par rapport aux journées précédentes de négociations, ndlr) parce qu’on a bloqué l’usine, même si la négociation est loin d’être terminée”, a déclaré Pascal Beauvais, porte-parole de l’intersyndicale (CGT, CFDT et CFE-CGC).

“C’est des négociations difficiles, mais on le fait pour les salariés. On aimerait s’en passer, mais on est obligés d’imposer un rapport de force”, a ajouté le syndicaliste.

Jeudi matin, une centaine de salariés se trouvaient dans la cour de l’usine, regroupés derrière une banderole pour accueillir le représentant du PDG du groupe Marelli et les membres de la direction: “Marelli: combien vaut pour KKR (la holding propriétaire de Marelli, NDLR) la suppression 167 emplois ???”.

Lire aussi  Amer pour Boeing : Airbus redevient le plus grand avionneur

Depuis le 12 octobre, syndicats et direction négocient chaque jeudi le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en vue de la fermeture du site le 31 janvier 2024.

“Où est-ce que je vais travailler ? Avec leur retraite à 64 ans je vais devoir travailler pendant 10 ans, mais il n’y a plus de travail ici”, s’est inquiétée Nathalie Garcia Colin, 53 ans, ouvrière usinage, les larmes aux yeux. “On a accepté de passer de 35h à 38,75 h payées 35 et en ne nous payant plus pendant les pauses. C’était pour être +compétitifs+ “, a-t-elle rappelé.

L’intersyndicale a demandé un alignement sur les accords de fermeture négociés par KKR en Italie, soit 36 mois de salaires.

Sur le site de Saint-Julien-du-Sault, la grève lancée le 9 novembre a pris fin mercredi, suite à un accord conclu la veille entre la direction et les syndicats CFTC et CFDT.

Les syndicats à Saint-Julien n’ont pas souhaité révéler les termes de cet accord, confirmé par la direction.

Lire aussi  Questions & Réponses : Girocard sans Maestro : Qu'est-ce qui va changer pour les clients des banques ?

Ils ont dénoncé une délocalisation de la production prévue “de longue date”, les pièces produites à Saint-Julien le seront dorénavant sur des sites marocain et espagnol, selon les syndicats, qui ont critiqué des “licenciements spéculatifs” de la part du groupe détenu par le fonds d’investissement américain KKR.
#Marelli #débrayage #Argentan #pour #peser #sur #les #négociations #avant #fermeture #site
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT