À Grâce-Hollogne, l’entreprise Farnell fermera ses portes le 31 décembre prochain. La direction a lancé une procédure Renault en mai dernier. Au total, 189 emplois sont menacés.
Les négociations liées à la fermeture sont tendues entre les syndicats et la direction. Alors que la phase 2 de la procédure Renault a été lancée ce mardi, la colère monte parmi les travailleurs. Des travailleurs qui se sentent trahis par la direction. “Je suis énervé par rapport à comment la direction se comporte au niveau des négociations. Depuis le début, ils font tout en force, ils n’écoutent rien, ne veulent rien savoir. On a beau leur donner des solutions, qui seraient économiques pour eux et rentables pour nous, mais ils refusent tout dialogue depuis le début,” déplore l’un des travailleurs.
Ce jeudi, ils étaient plus d’une soixantaine à manifester à Tongres devant le siège de Avnet, le groupe américain dont fait partie la société anglaise Farnell. “Dans les conseils d’entreprise qui ont eu lieu juste après l’intention de fermeture, on soupçonne fortement qu’à Tongres, ils seront dans une loi Renault d’ici très peu de temps,” fait savoir Diego Dionisio, délégué principal CSC chez Farnell Grâce-Hollogne.
“Si l’entreprise continue dans cette voie-là, il ne faut pas exclure que nous basculions dans des actions plus dures. De plus, nous allons prendre, nous aussi, conseil auprès d’un cabinet d’avocats”, indiquent les représentants syndicaux dans un communiqué.
Pour rappel, Farnell est une plateforme de distribution de composants électroniques. Et l’entreprise n’est pas du tout en difficulté. Cette multinationale américaine a même vu son chiffre d’affaires progresser de 20% l’an dernier. La fermeture est donc avant tout un choix économique.
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