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Exposition «NEO-GEO+» : 30 ans de création artistique romande au Palais de l’Athénée

Exposition «NEO-GEO+» : 30 ans de création artistique romande au Palais de l’Athénée

Le “néo-géo” romand s’expose au Palais de l’Athénée

Couvrant trente ans de création, l’accrochage met en lumière une mouvance artistique née aux États-Unis dans laquelle la scène genevoise a joué un rôle central. Publié aujourd’hui à 05h15

John M. Armleder, “Sans titre (Sculpture de meubles)”, tables en formica, tubes fluorescents, 2007. SERGE FRUEHAUF

À la fin des années 1980, la presse quotidienne new-yorkaise se fait l’écho d’un nouveau phénomène artistique. Baptisée “néo-géo”, contraction de “nouvelle géométrie”, cette tendance marque un renouvellement de l’abstraction picturale, adaptant les préceptes visuels du minimalisme en puisant ses motifs dans le réel et dans ce qui caractérise, au sens large, une société de consommation alors en plein essor.

“J’ai sélectionné les artistes historiques et des représentants plus jeunes qui s’y réfèrent sans forcément le verbaliser.” Manuella Denogent, commissaire de l’exposition

En Suisse romande, la mouvance se développe sous l’influence de quatre plasticiens qui ont des attaches à New York. Olivier Mosset, Christian Marclay et Helmut Federle s’installent dans la Grande Pomme, et John M. Armleder s’y rend régulièrement. Le quatuor jouera un rôle essentiel dans le développement du néo-géo en terres helvétique, fertilisant une partie de la production des générations suivantes. Vivace et féconde, cette scène artistique laissera une empreinte conséquente dans la collection du FCAC (Fonds cantonal d’art contemporain de Genève) – près de 70 œuvres, sans compter les multiples.

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Olivier Mosset, “Sans titre (tondo bleu)”, acrylique sur toile, cadre métallique et verre, 1999-2000. SERGE FRUEHAUF

Figures et héritiers

En collaboration avec la Société des Arts, l’institution montre une trentaine de ces pièces au Palais de l’Athénée, inaugurant une salle Saint-Ours fraîchement rénovée. Couvrant plus de trente ans de création, l’exposition intitulée “NEO-GEO +” fait dialoguer les figures emblématiques de la mouvance avec leurs héritiers à travers un accrochage un peu trop dense, néanmoins réussi, conçu par Manuella Denogent, collaboratrice scientifique au FMAC.

Sylvie Fleury, “Frankie goes to Hollywood (N°1)”, acrylique sur toile, 2021. METEO À ANNICK

“J’ai sélectionné les artistes historiques et des représentants plus jeunes qui s’y réfèrent sans forcément le verbaliser, d’où le “+” dans le titre, explique-t-elle. On trouve quelques réalisations sculpturales, mais le cœur du travail demeure la peinture.” Donnant une réplique très graphique aux statues néoclassiques qui décorent traditionnellement les lieux, un imposant obélisque de bois noir réalisé par le Lausannois Didier Rittener fait office de comité d’accueil en haut de l’escalier.

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Fabrice Gygi, “Sans titre”, aquarelle sur papier, 2018. SERGE FRUEHAUF

Dans la première petite salle, l’œil est immédiatement happé par un immense tableau rond d’un bleu brillant et cerclé de rose signé Olivier Mosset. “Il s’agit du petit frère d’une toile rose au cadre bleu conservée à Beaubourg”, indique Manuella Denogent. Un détail peu surprenant, quand on connaît la propension du maître de l’abstraction neuchâtelois, aujourd’hui établi dans l’Arizona, à répéter les motifs.

Ce tondo fait face à un toile façonnée de Christian Robert-Tissot où s’inscrit “ESSAY” comme un cri en lettres immaculées et majuscules sur fond charbon. Tandis que l’art optique du Lausannois Philippe Decrauzat trouble la rétine, Guillaume Pillet et Jean-Luc Manz…
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