Étude : 1 homme sur 3 dans le monde est infecté par le virus HPV

​Près d’un homme de plus de 15 ans sur trois est infecté par au moins un type de virus du papillome humain génital (VPH), et un sur cinq est infecté par un ou plusieurs types de VPH à haut risque ou oncogènes (causant le cancer). selon une nouvelle étude publiée dans le numéro de septembre de la prestigieuse revue médicale The Lancet Global Health et citée par News.ro.

L’étude a été publiée dans le numéro de septembre de la prestigieuse revue médicale The Lancet Global Health.

Ces estimations montrent que les hommes sont fréquemment porteurs d’infections génitales par le VPH et soulignent l’importance d’inclure les hommes dans les efforts visant à contrôler l’infection au VPH et à réduire l’incidence des maladies liées au VPH chez les hommes et les femmes.

La revue systématique et la méta-analyse ont évalué la prévalence de l’infection génitale au VPH dans la population masculine générale sur la base d’études publiées entre 1995 et 2022.

La prévalence mondiale cumulée était de 31 % pour tout type de VPH et de 21 % pour le VPH à haut risque.

Le VPH-16 était le génotype du VPH le plus répandu (5 %), suivi du VPH-6 (4 %).

La prévalence du VPH était élevée chez les jeunes adultes, culminant entre 25 et 29 ans, et se stabilisait ou diminuait légèrement par la suite.

Les estimations de prévalence étaient similaires pour les régions géographiques des objectifs de développement durable des Nations Unies : Europe et Amérique du Nord, Afrique subsaharienne, Amérique latine et Caraïbes, et Australie et Nouvelle-Zélande (Océanie).

Les estimations pour l’Asie de l’Est et du Sud-Est étaient la moitié de celles des autres régions.

La plupart des infections au VPH chez les hommes et les femmes sont asymptomatiques, mais peuvent entraîner des séquelles à long terme, de multiples cancers et la mortalité.

Chaque année, plus de 340 000 femmes meurent d’un cancer du col de l’utérus causé par une infection au VPH.

Chez les hommes, l’infection par le VPH a tendance à se manifester cliniquement par des verrues anogénitales (verrues génitales ou condylomes), qui entraînent une morbidité importante et augmentent les taux de transmission du VPH.

Les infections au VPH chez les hommes sont également associées aux cancers du pénis, de l’anus et de l’oropharynx, qui sont fréquemment liés au VPH de type 16.

Le Centre international de recherche sur le cancer a estimé qu’en 2018, il y avait environ 69 400 cas de cancer chez les hommes causés par le VPH.

“Cette étude mondiale sur la prévalence de l’infection génitale au VPH chez les hommes confirme l’ampleur de l’infection au VPH”, a déclaré le Dr Meg Doherty, directrice des programmes mondiaux de lutte contre le VIH, l’hépatite et les infections transmissibles sexuelles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon elle, l’infection par des types de VPH à haut risque peut provoquer, chez les hommes, des verrues génitales et des cancers de la bouche, du pénis et de l’anus.

“Nous devons continuer à rechercher des opportunités pour prévenir l’infection par le VPH et réduire l’incidence des maladies liées au VPH chez les hommes et les femmes”, a souligné le médecin.

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