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État social au Maroc : Aziz Akhannouch en question

État social au Maroc : Aziz Akhannouch en question

Aziz Akhannouch fait tout son possible pour persuader les Marocains que sous sa direction, l’État deviendra plus social. Comme si le Maroc des Rois Hassan II et Mohammed VI était un État anarchique, non solidaire et individualiste. La réalité est tout à fait différente. Sous la pression du FMI et de la Banque mondiale, Aziz Akhannouch a pour mission de désocialiser le Maroc. Comme un certain al-Sissi d’Égypte.

Pendant son règne, feu le Roi Hassan II a œuvré pour que les citoyens marocains puissent accéder à des produits de base à des prix abordables : une baguette à 1 dirham, un litre de lait à 2 dirhams, un litre d’huile à 5 dirhams, un biscuit à 50 centimes et un yaourt à 1 dirham. À cette époque, les Algériens devaient payer jusqu’à dix fois plus pour les mêmes produits.

Lorsque Mohammed VI est monté sur le trône, des millions de citoyens, y compris ceux qui n’avaient pas accès aux services bancaires, ont eu la possibilité d’acquérir leur propre logement. De plus, ils n’avaient plus besoin de se rendre en Espagne pour acheter certains produits comme le «fromage rouge» ou le chocolat. Les supermarchés marocains sont devenus aussi bien approvisionnés que n’importe quelle grande surface occidentale. Une réalité qui poussait les Algériens et d’autres nationalités de l’hémisphère sud à venir au Maroc pour consommer une pizza ou des sushis.

Le Roi Mohammed VI, tout comme son regretté père, ont fait preuve d’une grande intelligence, chacun à leur manière, en réinjectant l’ensemble du produit des activités informelles dans le tissu économique national. Inspirés par la théorie économique du ruissellement, cette stratégie a permis au Maroc de développer des infrastructures exceptionnelles, de contrer le dumping commercial pratiqué par certains pays, notamment à Ceuta et Melilla, et de maintenir des prix raisonnables pour l’énergie.

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La crise financière de 2008, le séisme du printemps arabe, la pandémie puis la guerre d’Ukraine ont eu raison de plusieurs régimes. Le Maroc du Roi Mohammed VI a résisté aux plans machiavéliques d’Obama et à l’agressivité de Trump. Les islamistes ont été écartés pacifiquement, sans verser une goutte de sang, et les réformes se font «au tempo» de Dar L’Makhzen, notamment en ce qui concerne le projet de l’État social du FMI.

À la différence de l’Égypte, le Maroc procède à une libéralisation progressive de sa monnaie, démantèle soigneusement les systèmes de compensation et met en place avec prudence une aide directe et une couverture sociale étendue.

«L’État social d’Akhannouch» est un oxymore, un concept qui se fait hara-kiri

L’État social de Aziz Akhannouch ressemble plus à un instrument d’oppression, un fossoyeur de l’innovation, au père de la pauvreté et de l’inégalité, qu’un système humaniste, égalitaire favorisant l’État de droit et la prospérité.

M. Akhannouch ne peut être qualifié de libéral, à l’instar d’Othmane Benjelloun, Karim Amrani, ou Moulay Hafid Elalamy, ni d’un Bernard Arnault ou d’un François Pinault. En réalité, il est un oligarque avide de contrôle sous toutes ses formes : politique, médiatique et économique.

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Non seulement M. Akhannouch occupe la première place dans le monde des affaires du pays, mais il détient également le monopole sur la vente de gaz, d’essence, de diesel, de l’oxygène et même bientôt de l’eau potable aux Marocains. Cette réalité le disqualifie dès le départ en tant que défenseur de la vision du Roi Mohammed VI pour un Maroc plus social.

La situation économique, exacerbée par des crises et des conflits, rend le financement d’un État social robuste excessivement coûteux. Le glissement alarmant de la classe moyenne vers la pauvreté, tel qu’observé précédemment en Occident avant même nos pays du Sud, complique la tâche des gouvernements. On se souvient comment des sommes considérables ont été injectées par Biden et l’UE sous forme d’aides directes à leur population pour leur permettre de rebondir après la pandémie.

Des budgets que le gouvernement Akhannouch déclare ne pas avoir. Comment pense-t-il procéder ? Par de la croissance économique ? par de la productivité ? par de l’innovation ? par de l’encouragement de l’investissement ? Que nenni !

M. Akhannouch et son caissier M. Fouzi Lekjâa semblent promouvoir l’idée que les personnes défavorisées devraient supporter le fardeau des encore plus démunis. Leur approche semble privilégier la réduction des financements alloués à l’éducation et à la santé, les incitant ainsi à inscrire leurs enfants dans des établissements comme Elbilia Skolar et à recourir à des services de santé tels qu’Akdital. Ils semblent encourager l’augmentation des coûts des produits et des services pour les Marocains, contribuant ainsi au financement des marges financières considérables d’entreprises telles qu’Akwa Group et des entreprises affiliées à la CGEM qui semblent suivre aveuglément leurs directives.

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Aziz Akhannouch mène le pays à la précarisation sociale. L’économie marocaine a perdu durant ses deux années de mandat plus de 400 000 emplois et plus de 27 000 entreprises ont fait faillite.

Sur le plan politique et de gestion locale, les ministres de M. Akhannouch et ses élus sont loin d’être à la hauteur de la mission qui leur a été assignée en tant que parti au pouvoir.

Toutes les villes gérées par le parti du RNI connaissent de graves problèmes et remettent en question l’éthique et la probité morale de plusieurs élus du parti. Toutes les grandes villes ont presque stagné, notamment Rabat, Agadir, Fès et Casablanca.

À cela s’ajoute l’incapacité de M. Akhannouch à communiquer avec les Marocains, exacerbant encore plus les tensions et nourrissant la colère populaire.

L’alerte est désormais lancée.

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