En parallèle à l’attaque du Cadre stratégique permanent, le Jnim a revendiqué plusieurs attaques contre l’armée et un bateau de passagers sur le fleuve Niger, ce qui a entraîné une escalade des tensions entre les séparatistes touaregs et les autorités militaires maliennes. Comment expliquer cette situation ?
Conjonction d’événements
Guillaume Soto-Mayor, chercheur associé au Middle East Institute et spécialiste des enjeux sécuritaires et politiques en Afrique subsaharienne, met en évidence une conjonction d’événements.
« Le premier facteur, bien sûr, est la problématique des défauts hérités de l’accord d’Alger et d’autres processus de paix qui n’ont pas abouti, menés par des acteurs régionaux et nationaux. »
Perte de « confiance »
« En réalité, nous sommes dans des situations où les acteurs ne se font plus confiance, avec des enjeux politico-criminels très importants ainsi que des enjeux sécuritaires et humanitaires qui ont mis en évidence les tensions entre communautés et personnalités. De plus, le retrait de la MINUSMA du Mali a été un élément inflammatoire de la situation actuelle », conclut Guillaume Soto-Mayor.
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