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Entretien avec le patron des postes, Cirillo : « Nous devons nous adapter » – Actualités

Entretien avec le patron des postes, Cirillo : « Nous devons nous adapter » – Actualités

2024-05-29 16:01:45

La Poste souhaite fermer environ 170 de ses agences. Le patron Roberto Cirillo justifie la réduction par le changement de comportement des clients. Par exemple, le nombre de dépôts au guichet et le nombre de lettres envoyées se sont effondrés. Le réseau d’agences doit donc être adapté. Dans l’interview, il commente la nouvelle stratégie.

Roberto Cirillo

PDG de la Poste Suisse


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Roberto Cirillo dirige la Poste Suisse depuis avril 2019. Il remplace Ulrich Hurni, qui dirigeait la Poste par intérim depuis juin 2018 suite à la démission de Susanne Ruoff. Cirillo a étudié l’ingénierie mécanique à l’ETH et a grandi au Tessin.

SRF News: Jusqu’à récemment, on disait que le réseau postal serait stabilisé à environ 800 succursales. Étaient-ce des promesses vides de sens ?

Roberto Cirillo : Non, pas du tout. Nous l’avons annoncé en 2020 et avons déclaré que cela s’appliquait à la période stratégique 2021-2024. Cela se termine cette année. Il est de notre devoir de regarder ce qui s’est passé au cours des quatre dernières années. Et beaucoup de choses se sont passées dans la société et dans le monde. Nous devons nous adapter à ces circonstances.

La numérisation a fait des progrès considérables.

La stratégie reste exactement la même : nous continuerons à ouvrir notre réseau aux tiers. Nous veillons à ce que l’accès à nos services reste de haute qualité et investissons 100 millions de francs dans le réseau pour le rendre plus évolutif.

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Qu’est-ce qui a changé exactement ?

La numérisation a fait des progrès considérables. Le comportement des gens a donc énormément changé. Par exemple, l’introduction de codes QR sur les factures a réduit les dépôts au guichet de 20 % chaque année. Au total, nous disposons de 60 pour cent de moins qu’avant la période stratégique. Nous devons nous adapter à cela.

Vous dites que le démantèlement des bureaux de poste devrait se faire sans licenciements. Comment ça marche?

Oui. En Suisse, le défi est différent. Dans les prochaines années, nous perdrons des milliers de collègues car ils prendront leur retraite. Et notre besoin de nouveaux employés augmente. C’est pourquoi il va falloir recruter plutôt que licencier. Des résiliations individuelles peuvent effectivement survenir.

Vous ne pouvez pas dire actuellement quelles régions ou localités seront concernées par le démantèlement ?

Non, nous ne pouvons pas faire ça. Nous devons voir où nous voulons faire les ajustements prévus et où nous voulons investir les 100 millions dans le réseau. Nous devons également chercher où trouver des partenaires, par exemple des communes ou des cantons, qui souhaitent travailler de manière tournée vers l’avenir et qui souhaitent également soutenir la Poste Suisse au cours des prochaines années.

Je serais heureux si quelqu’un pouvait me dire à quoi ressemblera le monde en 2028.

C’est votre stratégie jusqu’en 2028. Faut-il encore s’attendre à des fermetures de succursales après cela ?

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Je serais heureux si quelqu’un pouvait me dire à quoi ressemblera le monde en 2028. Ce que je sais : Le nombre de dépôts au guichet sera nettement inférieur à celui d’aujourd’hui ; le nombre de lettres sera également beaucoup plus faible. Ce sont des changements structurels dont il faudrait tenir compte dans notre mandat de soins de base. En revanche, les besoins vont croître en ligne. Nous devrons faire davantage dans le domaine de la logistique du fret et de la numérisation. Nous y investissons. Il n’est pas possible de voir au-delà de 2028.

Les politiques ne veulent pas démanteler les bureaux de poste. Plusieurs propositions sont également en attente au Parlement. Certains hommes politiques ne comprennent pas pourquoi le service postal se précipite aujourd’hui vers son démantèlement.

Il faut s’adapter au comportement des gens et cela a changé. Nous ne nous précipitons pas. Ces ajustements sont nécessaires pour que nous puissions continuer à travailler de manière indépendante et donc financer le service public sans l’argent des impôts.

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L’entretien a été réalisé par Rahel Winkelmann.



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