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Enquête sur les relations entre les patients atteints de la maladie de Parkinson et les soins de kinésithérapie : satisfaction et difficultés d’accès

Enquête sur les relations entre les patients atteints de la maladie de Parkinson et les soins de kinésithérapie : satisfaction et difficultés d’accès

Dans le cadre de la mise en place d’un nouvel acte de soin post-diagnostic assuré par un kinésithérapeute, qui pourrait avoir un impact significatif pour les 27 000 personnes nouvellement diagnostiquées de la maladie de Parkinson chaque année en France, une grande enquête a été réalisée sur les relations entre les patients et les soins de kinésithérapie. Les bénéficiaires de soins de rééducation sont globalement satisfaits : Tout d’abord, les délais d’attente pour obtenir des soins de rééducation sont raisonnables. En effet, pour 8 bénéficiaires de soins de kinésithérapie sur 10, le premier rendez-vous a été obtenu en moins d’un mois (39 % en quelques jours seulement). Les bénéficiaires de kinésithérapie sont globalement satisfaits de leur rééducation, avec une note moyenne de satisfaction de 7,3/10. Cette satisfaction s’explique notamment par les effets positifs de la rééducation sur les patients. En effet, 70 % des patients qui sont actuellement en cours de soins de kinésithérapie déclarent parvenir à maintenir les progrès obtenus grâce à cette rééducation. De plus, cette enquête révèle que l’activité physique adaptée, combinée à la rééducation en kinésithérapie, joue un rôle clé dans le maintien des progrès réalisés : 82 % des bénéficiaires de soins kinés qui pratiquent une activité physique adaptée parviennent à conserver les progrès obtenus, tandis que ceux qui ne pratiquent aucune activité sont 60% à ne pas réussir à les maintenir. Ainsi, près de 7 personnes sur 10 sont intéressées par un “Parcours sportif” hebdomadaire avec un kinésithérapeute professionnel, et près de 8 sur 10 chez les moins de 60 ans. Les personnes les plus impliquées dans leur rééducation sont également les plus satisfaites : 63 % de celles qui ont bénéficié de séances de rééducation selon la méthode LSVT Big sont très satisfaites de leurs soins de kinésithérapie (contre 53 % en général). De plus, 9 bénéficiaires sur 10 de stages intensifs de rééducation spécifiquement adaptés à la maladie de Parkinson sont satisfaits. Cependant, des difficultés d’accès aux soins subsistent… Même si de nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont intégré la kinésithérapie à leur parcours de soins, d’autres rencontrent encore des difficultés d’accès. Au total, 31 % des participants atteints de la maladie ont déjà souhaité bénéficier de soins mais ont dû y renoncer faute de pouvoir les obtenir. Les problèmes d’accès aux soins de kinésithérapie semblent relever de deux obstacles principaux : la difficulté à trouver un professionnel compétent et disponible sur le territoire, et le manque de prescription par un tiers. Ainsi, 58 % des personnes qui n’ont pas bénéficié de soins de kinésithérapie malgré leur souhait n’ont pas pu le faire parce qu’elles n’ont pas trouvé de professionnel. Certains territoires sont particulièrement déficitaires en personnel de soins, notamment la région parisienne, les zones rurales et les petites villes. Les 38 % des personnes qui estiment que les soins de kinésithérapie sont difficiles à mettre en place sur leur territoire affirment à 72 % qu’il est difficile de trouver un professionnel compétent pour la maladie de Parkinson. De plus, 18 % des personnes qui n’ont pas bénéficié de soins de kinésithérapie ne l’ont pas fait car personne ne leur a recommandé de le faire… et les soins proposés sont encore trop peu adaptés aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Étant donné la difficulté à trouver un professionnel formé à la maladie, les patients qui parviennent à obtenir des soins regrettent souvent que ceux-ci ne soient pas adaptés à leur profil. À la suite de la première étude menée par l’institut Viavoice pour France Parkinson, qui révélait un niveau de compétence moyen des kinésithérapeutes dans la prise en charge rééducative de la maladie de Parkinson, 41 % des personnes ayant suivi des séances estiment que leur kinésithérapeute aurait besoin d’une meilleure formation. Les soins spécifiques sont finalement peu courants, puisque seules 15 % des personnes ayant suivi des séances de kinésithérapie ont utilisé la méthode “LSVT”. Les trois quarts des participants n’ont jamais suivi de stages intensifs de rééducation générale spécifiquement adaptés à la maladie de Parkinson. Pourtant, ces soins semblent bénéfiques, car les personnes qui les suivent (soit les stages, soit la méthode LSVT) sont très satisfaites et parviennent davantage à maintenir les progrès après les séances. Les patients sont donc en attente de professionnels de la santé qui s’adaptent mieux à leurs besoins et capacités. Leurs attentes varient en fonction du stade de la maladie : les patients plus jeunes (jusqu’à environ 70 ans) sont très demandeurs de séances collectives, conviviales et sportives, tandis que les plus âgés souhaiteraient que leur professionnel se déplace à domicile. Des pistes de réflexion pour améliorer l’accès et les soins de kinésithérapie des patients atteints de la maladie de Parkinson : S’assurer que les médecins et neurologues prescrivent des soins de kinésithérapie Répartir l’offre de soins (notamment pour la rééducation des personnes atteintes de Parkinson) sur l’ensemble du territoire Améliorer la formation des kinésithérapeutes afin qu’ils proposent des rééducations spécifiques pour les personnes atteintes de la maladie et qu’ils s’adaptent mieux aux patients S’assurer que les soins proposés prennent en compte les différents stades et âges de la maladie (séances plus conviviales, collectives et sportives pour les plus jeunes, séances à domicile pour les plus âgés) Motiver les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et les accompagner dans l’acceptation de leur maladie, en proposant notamment un entretien de prévention après le diagnostic Les patients ont également répondu à des questions concernant la prise en charge orthophonique dans le cadre de cette enquête. Les résultats ont mis en lumière les difficultés rencontrées dans la prise en charge orthophonique, de la même manière que pour la kinésithérapie. France Parkinson s’appuiera sur ces résultats pour formuler des recommandations visant à améliorer l’accès à cette prise en charge, aussi fondamentale que les soins de kinésithérapie, dans le parcours de soins des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Article publié le 01/11/2023 à 01:00 | Consulté 83 fois dans un article qui peut être bien classé sur Google.
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2023-11-01 03:00:00

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