Enquête Libé
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Le 14 décembre, soir de demi-finale de Coupe du monde, une action coordonnée sur Telegram a réuni à Paris une quarantaine de militants d’ultradroite suréquipés en vue de commettre des violences à l’encontre des supporteurs marocains. «Libé» retrace les coulisses de l’opération qui a permis d’interpeller les néonazis avant leur passage à l’acte.
Le lundi 12 décembre, à 16 h 38, le message est arrivé sur le canal chiffré Telegram, au sein d’un groupe restreint de 49 membres appelé «Training Crew» : «Mercredi 20 heures, France-Maroc. Nous nous retrouvons dès 20 heures au métro Pont-Cardinet. Nous serons nombreux, donc nous nous répartirons dans plusieurs [bars] autour de la place. Mobilisation générale pour défendre notre drapeau contre les hordes marocaines.» La boucle est fréquentée par des militants d’extrême droite, dont certains sont membres des Zouaves Paris, un groupe néonazi fan de musculation et de violence (pourtant officiellement dissous en janvier 2022) et sert normalement à organiser des séances d’entraînement de boxe. Cependant, le 12 décembre, il s’agit d’un appel à l’action. La demi-finale de la Coupe du monde de football entre l’équipe de France et le Maroc doit avoir lieu quarante-huit heures plus tard. Les Zouaves Paris et leurs sympathisants n’ont pas l’intention de laisser les partisans du royaume chérifien se promener près de ce qu’ils considèrent comme l’un des symboles du patriotisme : l’Arc de Triomphe.
Grâce à de nouvelles sources et à des documents consultés, Libération dévoile les coulisses de l’opération que près de quarante militants d’extrême droite avaient l’intention de mener cette nuit du 14 décembre, mais que la police a contrariée en arrêtant un groupe de personnes.
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