Dans la vidéo en tête de l’article, une voisine raconte que le mercredi soir, le suspect était présent plus tôt que d’habitude et paraissait très triste. Elle lui a adressé un “Bonjour” auquel il ne répondit pas, alors qu’il avait l’habitude de le faire. Il semblait même un peu en colère. L’enquête devra déterminer si cette colère était en lien avec le refus de sa demande d’asile en France, survenu trois jours auparavant.
Le suspect avait l’habitude de se rendre dans un centre culturel situé à quelques centaines de mètres de l’immeuble, sans pour autant déranger les commerçants avec qui il croisait le chemin. Selon le responsable d’une brasserie locale, il était fréquent de le voir s’asseoir avec un regard vacant, mais il n’était pas le seul sans-abri dans la région.
Au quotidien, le réfugié se lavait directement dans le lac d’Annecy et passait ses journées dans les églises ou la salle de spectacle municipale, où il avait été expulsé. La cheffe de cuisine de la brasserie témoigne qu’il avait été signalé, car il avait été vu en train de faire ses besoins dans le jardin, mais qu’il n’y avait pas eu de suite à cette affaire.