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En Eure-et-Loir, deux bassins gallo-romains mis à jour à Chartres

En Eure-et-Loir, deux bassins gallo-romains mis à jour à Chartres

Le lieu est souvent présenté comme un laboratoire à ciel ouvert. Le sanctuaire antique de Saint-Martin-au-Val (Eure-et-Loir), dans l’actuel quartier Saint-Brice de Chartres, est loin d’avoir livré tous ses secrets datant des premiers siècles de notre ère. Chaque année, depuis 2016, il révèle de nouvelles informations permettant de se plonger au temps de la Gaule romaine et de comprendre toutes les spécificités des différents bâtiments qui le composent.

Le site de fouilles archéologiques de Saint-Marti-au-Val, à Chartres (Eure-et-Loir) s’étend sur de 10 hectares. DR

Le travail minutieux des archéologues de Chartres Métropole se dévoile progressivement. « Nous avons mis en évidence, il y a quelques années, une partie d’un des grands édifices de ce sanctuaire, qu’on appelle un temple à quadriportique. En façade de ce temple, nous avons deux édifices importants que nous fouillons depuis 2011. Le premier est un autel dédié à Apollon et le second une fontaine monumentale. Les deux sont en corrélation », précise Bruno Bazin, archéologue est responsable scientifique du site de fouilles archéologiques gallo-romain.

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Après la découverte en 2016, d’un premier bassin, orné de marbre et dans lequel étaient conservés les vestiges d’un plafond en bois sculpté, deux autres bassins, dont un d’apparat et un second probablement destiné aux ablations rituelles avant l’entrée dans l’aire sacrée du sanctuaire, ont été mis en évidence cette année apportant à chaque fois son lot de surprises.

Les vestiges d’un plafond en bois sculpté sont répertoriés et étudiés. DR
Les vestiges d’un plafond en bois sculpté sont répertoriés et étudiés. DR

« Premièrement, on a une stratigraphie qui est en place, qui n’a pas été perturbée depuis l’incendie qui s’est déroulé sur le site au IIIe siècle de notre ère, l’effondrement des enduits peints, et celui de la toiture. Les sols sont conservés. Deuxièmement, on a de nouveau des bois dans le bassin. Enfin, on arrive un peu mieux à comprendre le cheminement liturgique des pèlerins qui arrivent sur le sanctuaire », liste l’expert. Cette découverte est inédite, jamais pareille chose sur aucun autre site archéologique connu dans le monde romain n’a été observée.

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Et les éléments de bois conservés grâce à l’humidité du sol commencent également à parler. « On a inventorié 1 500 pièces de bois, précise l’archéologue Sonia Papaïan. On a tout un travail à faire de récolement et d’identification de chaque élément en bois pour restituer à la fois la taille du plafond mais aussi le registre décoratif qu’on commence à comprendre. Nos recherches se poursuivent ! »

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