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Elvis Perkins flottant dans le Guggenheim

Elvis Perkins flottant dans le Guggenheim

2023-05-20 02:50:20

L’auteur-compositeur-interprète folk Elvis Brooke Perkins (New York, 1976), fils de l’acteur ‘Psycho’ Anthony Perkins, s’est produit ce vendredi au cycle Art & Music du Guggenheim et a réuni 200 âmes qui depuis le début se sont connectées et sont entrées profondément dans son concert de 21 pièces en 92 minutes. Seul bémol, la première partie était alourdie par un son trop grave et réverbérant qui montait, s’échappait, par la cheminée qui forme l’atrium du musée, bien qu’un peu avant l’équateur il se soit installé et ait augmenté sa capacité de pénétration.

En format quartet, fidèle depuis de nombreuses années et baptisé Elvis Perkins In Dearland, maniant la guitare avec quatre accords qu’il explose consciencieusement, soutenant un pied d’harmonica Dylanite sur sa poitrine et chantant toujours en regardant le ciel (son père est mort du SIDA quand il Il avait 16 ans et sa mère, la photographe de mode Berry Berenson, est décédée dans l’un des avions du 11 septembre, celui qui s’est écrasé dans la tour nord), Elvis sonnait spirituel et mystique, ainsi que super américain dans tous ses sources ou influences, du gospel au rock and roll à la Buddy Holly (quelques chansons frôlent le plagiat), des rythmes toujours enracinés dans le blanc dans son cas, également du gospel.

Wyndham Boylan-Garnett (orgue, trombone, guitare et chant), Nick Kinsey (batterie et percussions), Elvis Perkins (guitare, harmonica et chant) et Brigham Brough (contrebasse et basse).

Oscar Étienne


Le rendez-vous était beau et il a également couru vers le haut. Le New Yorker débute mystique et résonne entre alléluia et douces gloires, ses collègues et amis l’escortent de fréquents refrains à la Band Of Horses, il évoque un Hank Williams flottant (‘Stay zombie stay’) et suivi d’un Indian Dylan (‘Shampoo ‘, avec le vibrato vocal de Woovenhand), fait référence à Cocteau dans une valse indie (“Emile’s Vietnam in the sky”), a tiré le son classique américain (Roy Orbison même en fausset, les Everly Brothers en gospel, les Righteous Brothers, mais aussi Jonathan Richman …), plusieurs fois il a ressemblé sans vergogne au cow-boy moderne effronté et marginal Micah P. Hinson (qui vit maintenant à Carabanchel, Madrid!), a chanté d’anciens classiques américains («Weeping pèlerin» et suivi d’un «Weeping Mary» qui adorerait le Coen Brothers), Rufus Wainwright (“Chain, chain, chain”) excellait dans la soul quelque peu dramatique, le rappel s’ouvrait en interprétant deux chansons solo avec une grande assurance (“I’ll be coming”, “que dans une discothèque c’est du heavy metal, but I’ll do it like a cowboy song», et ‘1,2,3, goodbye’, un des morceaux à la Jonathan), tout le groupe a dit au revoir avec le fellinien ‘Doomsday’, et ils ont donné un deuxième rappel jouant sans amplification, au ras du sol et tourné autour de la paroisse, encore un morceau très hippie et très gospel. Bon concert, et si ça sonne bien au début, tant mieux.



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