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Élections locales en Espagne : le Parti populaire remporte une victoire écrasante face au Parti socialiste

Élections locales en Espagne : le Parti populaire remporte une victoire écrasante face au Parti socialiste

Sur les douze régions autonomes en jeu aux élections locales organisées le dimanche 28 mai en Espagne, neuf étaient gouvernées par le Parti socialiste (PSOE). A la fin du scrutin, seules les Asturies, la Castille-La Manche, les Canaries et la Navarre ont résisté au “tsunami” de la droite, pour reprendre l’expression de Javier Lamban, président en fonction de l’Aragon et l’une des victimes de la vague bleue qui a inondé l’Espagne.

Le Parti populaire (PP, droite) a recueilli plus de 31% des voix lors des élections municipales, après avoir absorbé presque toutes les voix du parti libéral Ciudadanos, qui disparaît complètement de la scène politique espagnole. Avec 28% des voix et 800 000 voix de moins que le PP, le Parti socialiste ne perd qu’un point par rapport à 2019 (29%), mais sera amené à céder d’importants bastions, tels que la région de Valence, les Baléares, l’Estrémadure, La Rioja ou l’Aragon, ainsi que de nombreuses villes, dont sept des huit capitales de province de l’Andalousie, région qui a longtemps été son principal grenier à voix.

La gauche radicale de Podemos, en net recul, disparaît de nombreux parlements régionaux et municipalités, limitant considérablement les possibilités de la gauche de conserver le pouvoir grâce à des accords post-électoraux. A Barcelone, la maire de la gauche alternative depuis 2015, Ada Colau, est devancée par le candidat de la droite nationaliste catalane et ancien maire entre 2011 et 2015, Xavier Trias. De manière générale, le parti d’extrême droite Vox double le résultat obtenu en 2019, avec 1,6 million d’électeurs et 7,1% des voix, et consolide sa position de troisième force politique en Espagne.

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Une crise gouvernementale non exclue

Pour le président du gouvernement de gauche, le socialiste Pedro Sanchez, ces résultats sont très inquiétants, à près de sept mois des élections législatives prévues en décembre. D’autant plus qu’il s’est beaucoup investi dans la campagne pour ces élections locales, présentées comme un plébiscite et une sorte de premier tour avant les législatives. “Nous avons entendu le message”, a réagi la porte-parole du PSOE, Pilar Alegria, annonçant une “réflexion durant les prochains mois” face à un “mauvais résultat”. Une crise gouvernementale et une rupture de la coalition avec Unidas Podemos ne sont pas à exclure. Le Parti socialiste doit analyser les résultats ce lundi.

Les divergences et les reproches publics entre le PSOE et Podemos, les sorties de la gauche radicale, les accords parlementaires “contre nature” conclus avec les indépendantistes catalans de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) et les héritiers de la vitrine politique du groupe séparatiste et terroriste basque ETA, EH Bildu, sont considérés par les analystes comme les principales raisons de la débâcle socialiste. S’ajoutent à cela des mesures et des textes législatifs controversés, allant de la loi sur le consentement sexuel, qui a entraîné la mise en liberté anticipée de plus de mille agresseurs, à la loi sur l’autodétermination de genre, qui a divisé le mouvement féministe, en passant par les grâces et la réforme du délit de sédition approuvées ad hoc pour les indépendantistes catalans.

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