Il est pratiquement certain que le phénomène El Niño sera de retour dans les prochains mois. Ce phénomène climatique, qui affecte la météo d’une partie du monde au cours des mois suivants, se caractérise par une température plus élevée sur une zone précise de l’océan Pacifique. Après un épisode triple de La Niña, son homologue froid, qui a peut-être atténué le réchauffement climatique ces dernières années, El Niño aura un effet réchauffant.
Dans un communiqué daté du 13 avril, la NOAA a émis une “vigilance El Niño”, signifiant que toutes les conditions sont actuellement favorables au développement du phénomène ces prochains mois. L’organisme américain estime à 62 % les probabilités pour qu’El Niño se développe entre mai et juin, à 82 % entre août et octobre et près de 90 % à l’automne. L’océan Pacifique équatorial montre des signes de réchauffement important en ce début avril, qui résultent d’un changement d’orientation des vents.
En plus de son effet réchauffant sur le climat mondial, El Niño a des conséquences régionales très fortes, certaines négatives, d’autres positives. Des précipitations importantes sont attendues en Amérique centrale, en Californie et au sud-est des États-Unis, tandis qu’en Amérique du Sud, ainsi qu’en Australie, la période sera plus sèche. Une mousson atténuée ou décalée en Inde, moins de cyclones dans l’Atlantique, mais aussi, une multiplication de certains virus comme le choléra ou la dengue sont également prévus.
Selon la NOAA, il y a 4 chances sur 10 pour qu’un “fort El Niño” se mette en place, et à seulement 1 chance sur 10 pour qu’aucun El Niño ne se produise en 2023. Le retour d’un super El Niño, moins de 10 ans après celui de l’année 2016, serait particulièrement exceptionnel et pourrait contribuer à une augmentation de la température globale.
